
Le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a réclamé vendredi des "contre-mesures" contre le Rwanda en raison de l'intensification des violences dans l'est du pays.
Lors d'une table ronde à la Conférence de Munich sur la sécurité, il a affirmé que le Rwanda avait, à plusieurs reprises, provoqué de telles situations au fil des années, sans que des mesures adéquates ne soient prises en réponse.
Selon le chef de l'État congolais, plus de 7 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays en raison du conflit, qui perdure depuis plus de 20 ans.
Dans le public se trouvait le ministre rwandais de la Défense, Juvenal Marizamunda.
Les rebelles du M23 ont annoncé, vendredi, avoir pris le contrôle de l'aéroport de Kavumu, situé à 25 kilomètres de Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu. Ils ont également pénétré dans Bukavu, selon des sources locales et des témoignages sur les réseaux sociaux.
Depuis le 26 janvier, le bilan humain s'alourdit : plus de 3 000 morts, 2 880 blessés et plus de 500 000 déplacés, portant à 6,4 millions le nombre total de déplacés internes dans le pays, selon l'ONU.
Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir activement les rebelles du M23 et d'avoir déployé des forces dans l'est de la RDC au début de la dernière offensive. Kigali, de son côté, rejette fermement ces accusations.