
La France a exigé le retour “dans les plus brefs délais” de ses ressortissants interceptés en mer par les forces israéliennes alors qu’ils se trouvaient à bord du navire de la Flottille de la liberté, dans la nuit de dimanche à lundi.
Les autorités françaises précisent par ailleurs avoir “mis en garde” les citoyens concernés contre les risques liés à cette mission maritime, les incitant à y renoncer.
Pour rappel, les passagers de la Flottille de la liberté ont été arrêtés dans les eaux internationales par l’armée israélienne alors qu’ils tentaient de rejoindre Gaza pour briser le blocus imposé à la population locale.
La nuit de dimanche à lundi a été particulièrement tendue. L’évolution de la situation a été suivie en direct sur les réseaux sociaux, notamment grâce aux publications de Rima Hassan. Le navire a d’abord été encerclé par cinq bâtiments de la marine israélienne, avant d’être survolé par des drones qui ont projeté une substance blanche sur le pont.
Malgré cela, les militants ont poursuivi leur route vers Gaza avant d’être finalement interceptés par l’armée israélienne, toujours dans les eaux internationales. Les passagers ont été conduits au port israélien d’Ashdod, en vue d’être expulsés vers leurs pays respectifs. Ils sont actuellement retenus par les forces israéliennes et devraient être soumis à des interrogatoires.
Le gouvernement israélien avait prévenu dès dimanche après-midi que le navire ne serait pas autorisé à atteindre le territoire palestinien et avait exhorté l’équipage à faire demi-tour.
En réponse, Rima Hassan avait affirmé sur ses réseaux sociaux que le “Madleen” poursuivrait son trajet pour dénoncer le blocus de Gaza. À la tombée de la nuit, elle appelait les internautes à rester vigilants face à ce qu’elle qualifiait de “nuit de tous les dangers”.
Douze personnes, dont six ressortissants français et l’activiste suédoise Greta Thunberg, avaient embarqué à bord du Madleen pour alerter sur la situation humanitaire à Gaza, soumise à un strict blocus israélien.
À noter qu’un précédent navire de la Flottille de la liberté avait déjà été la cible de drones israéliens au large de Malte, le 2 mai dernier.