La Secrétaire d’État chargé de l'Économie sociale et solidaire et de la Vie associative, Marlène Schiappa. Crédit photo: SÉNAT / AFP
Le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, a dénoncé, mercredi, les "approximations, omissions, mensonges, contradictions" de l’ancienne ministre en charge de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, après son audition devant la commission d’enquête sénatoriale dans le cadre du Fonds Marianne.
L’association
"donnera une suite judiciaire à cette prestation qui abime la République",
a promis son dirigeant, après la mise en cause de la ministre dans la suppression d’une subvention de 100 000 euros qui était destinée à SOS Racisme.
"Je vais être très claire, je n’ai pas supprimé de subvention à SOS Racisme"
, a déclaré Schiappa devant les sénateurs avant de préciser que
"ne pas attribuer n’est pas la même chose que supprimer".
Dans la droite ligne de sa stratégie de défense, l’actuelle secrétaire d’État a assuré qu’elle
"n’a pas le souvenir"
de discussions concernant SOS Racisme dans le cadre du Fonds Marianne.
Si Marlène Schiappa s’est toujours défendue d’être intervenue dans le processus de sélection des associations bénéficiaires du Fonds Marianne, sa position a été largement mise à mal cette semaine après que son ancien directeur de cabinet, Sébastien Jalet, a concédé qu’elle était directement intervenue pour priver SOS Racisme d’une subvention de 100 000 euros en raison des positions politiques de son président, Dominique Sopo.
L’audition de Marlène Schiappa a par ailleurs été très critiquée sur les réseaux sociaux où de nombreux élus ont estimé qu’elle n’a répondu à aucune des questions qui lui étaient posées.
"Depuis ce matin, Marlène Schiappa est entendue sur le scandale du Fonds Marianne. Sa stratégie ? Répondre à côté, ou ne pas répondre du tout. Peu à peu, la vérité sur son forfait émerge"
, a notamment réagi la députée Clémence Guetté sur Twitter.
Pour rappel, ce fonds, doté de 2,5 millions d’euros et pensé par l’ancienne ministre en charge de la Citoyenneté pour
"défendre les valeurs de la République"
en combattant de prétendus
"discours séparatistes"
a en réalité servi en partie à cibler des opposants politiques, des personnalités engagées contre l’islamophobie, ou encore Anadolu et sa correspondante en France.
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