
Des milliers de personnes ont manifesté lundi dans plusieurs villes d'Indonésie et l'armée s'est déployée dans la capitale Jakarta après de violents troubles qui ont fait six morts ces derniers jours.
Les manifestations ont débuté lundi dernier pour protester contre des indemnités de logement attribuées aux députés et considérées comme trop élevées.
Lundi après-midi, au moins 300 personnes se sont rassemblées devant le Parlement à Jakarta, sous la surveillance de dizaines de soldats, selon une journaliste de l'AFP.
A Palembang, sur l'île de Sumatra, une manifestation a réuni plusieurs milliers de personnes. Des centaines d'autres se sont rassemblées à Banjarmasin sur l'île de Bornéo et à Yogyakarta (centre), selon des journalistes de l'AFP.
Veulent-ils attendre que la loi martiale soit instaurée ?
Ces manifestations, qui ont débuté il y a une semaine dans un calme relatif, sont les plus massives et violentes depuis l'arrivée au pouvoir de Prabowo Subianto en octobre dernier.
Les deux officiers qui comparaîtront mercredi devant un tribunal d'éthique "pourraient être révoqués", a indiqué M. Agus.
Lundi, la police a installé des points de contrôle dans toute la capitale tandis que des militaires ont effectué des patrouilles dans toute la ville et déployé des tireurs d'élite.
Des centaines de soldats étaient positionnés autour du Monument national (Monas) et certains étaient postés devant le palais présidentiel, selon une journaliste de l'AFP.
Les rues de la métropole, habituellement encombrées, étaient plus calmes que d'habitude, de nombreuses entreprises et administrations ayant prié leurs employés de travailler à domicile.
Pillages
Aux incidents lors de manifestations se sont ajoutés ces derniers jours des pillages de maisons de plusieurs députés et de la ministre des Finances, Sri Mulyani Indrawati.
Le bilan humain des troubles s'est alourdi à six morts.
Trois personnes sont mortes vendredi à Makassar (Célèbes du Sud), dans l'incendie d'un bâtiment public provoqué par des émeutiers. Un homme est décédé vendredi, toujours à Makassar, battu par la foule qui le soupçonnait d'être un agent de renseignement.
Les tensions ont forcé Prabowo à annuler un déplacement officiel prévu cette semaine en Chine pour un défilé militaire commémorant la fin de la Deuxième Guerre mondiale.