Iran: malgré une loi du Parlement, l’AIEA peut reprendre ses inspections

La rédaction avec
13:5927/08/2025, Çarşamba
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Le soleil se couche derrière des pylônes électriques à haute tension dans l'ouest de Téhéran, le 11 août 2025.
Crédit Photo : ATTA KENARE / AFP
Le soleil se couche derrière des pylônes électriques à haute tension dans l'ouest de Téhéran, le 11 août 2025.

Le Conseil de sécurité nationale iranien a autorisé les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à réaliser des inspections au réacteur nucléaire de Bouchehr et au centre de recherche de Téhéran.

Cette décision, prise malgré une loi votée par le Parlement limitant la coopération avec l’agence, a déclenché de vives controverses dans le pays.


Le président du Parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf, a confirmé mercredi l’autorisation accordée. Mais plusieurs députés ont aussitôt dénoncé une violation de la législation en vigueur, qui visait précisément à restreindre les relations avec l’AIEA.


Le député conservateur de Téhéran, Kamran Ghazanfari, a qualifié la décision du Conseil, dirigé par Masoud Pezeshkian, d’“illégale” et annoncé son intention de saisir la justice. Son collègue conservateur, Amir Hossein Sabiti, a pour sa part demandé au ministre des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, d’éclaircir les termes de l’accord avec l’AIEA, tout en accusant les inspecteurs de l’agence d’espionnage.


La loi parlementaire suspendant la coopération avec l’AIEA


Le Parlement iranien avait adopté, le 26 juin, une loi approuvée par le Conseil des gardiens de la Constitution, imposant la suspension de toute collaboration avec l’AIEA. Celle-ci était accusée par Téhéran d’être complice des attaques israéliennes et américaines contre ses installations nucléaires et de se livrer à des activités d’espionnage.


Ce texte obligeait le gouvernement à interdire l’accès aux inspecteurs, à suspendre les contrôles et à couper toute relation avec le directeur de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, qualifié d’“espion” par certains responsables iraniens, en raison notamment de son refus de condamner les frappes israéliennes et américaines.


La loi prévoyait toutefois qu’une dérogation pouvait être décidée par le Conseil de sécurité nationale, à condition que les droits nucléaires de l’Iran soient pleinement reconnus et assortis de garanties de sécurité.


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