
Le patrimoine historique et culturel de Gaza n’a pas échappé aux bombardements israéliens menés depuis deux ans. Plus de 20 000 artefacts rares, allant de la préhistoire à l’époque ottomane, ont disparu ou ont été pillés.
Selon les données officielles, plus de 316 sites et bâtiments archéologiques ont été totalement ou partiellement détruits dans la bande de Gaza. La plupart datent des périodes mamelouke et ottomane, tandis que d’autres remontent aux débuts de l’ère islamique ou encore à la période byzantine.
Parmi les sites touchés figure Qasr al-Basha, un palais mamelouk construit sur un site inscrit au patrimoine de l’UNESCO et datant de 800 av. J.-C. Situé dans le quartier Al-Daraj, dans la vieille ville de Gaza, le palais aurait été détruit à 70 % par les frappes israéliennes, selon Hamouda Al-Dahdar, spécialiste du patrimoine culturel au Centre de préservation du patrimoine de Bethléem.
Pillages
Sur le terrain, des techniciens s’efforcent de retrouver, sous les décombres, les pièces éparpillées du patrimoine de Gaza, à l’aide de moyens rudimentaires.
Il affirme que plus de 20 000 pièces rares, couvrant la préhistoire jusqu’à la période ottomane et conservées dans le musée, ont disparu depuis le début de la guerre.
Hamouda Al-Dahdar confirme également la disparition de milliers de pièces de grande valeur après la prise du site par les forces israéliennes.
Le palais avait déjà subi d’importants dégâts lors des opérations militaires israéliennes précédant le retrait de 1994. Après ce retrait, l’Autorité palestinienne avait restauré le bâtiment et l’avait transformé en musée.
Mais de nouveau, depuis le déclenchement de la guerre en octobre 2023, Qasr al-Basha a été endommagé et ses collections archéologiques pillées.
Plus de 69 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués depuis le début de l’offensive israélienne, et plus de 170 700 personnes ont été blessées, tandis que l’enclave a été réduite à l’état de ruines.









