Le président désigné du service de renseignement fédéral allemand (BND) Bruno Kahl pose pour un photographe à Berlin, le 27 avril 2016
La Russie cherche à mettre à l'épreuve l'unité de l'Occident, notamment en ce qui concerne la clause de défense collective de l'OTAN, a déclaré Bruno Kahl, responsable des services de renseignement allemands.
Dans une interview accordée au média allemand Deutsche Welle, Kahl a expliqué que la Russie envisage de tester la fiabilité de l'Article 5 de l'OTAN, qui stipule qu'une attaque contre un seul allié est considérée comme une attaque contre tous.
"Nous espérons vivement que cela n'est pas vrai et que nous ne serons pas placés dans la position difficile de devoir le tester. Cependant, nous devons supposer que la Russie veut nous tester, mettre l'unité de l'Occident à l'épreuve",
a-t-il déclaré.
Kahl a ajouté que le moment choisi par la Russie pour tester la clause de défense collective de l'OTAN dépend des évolutions de la guerre en Ukraine, qui entame récemment sa quatrième année.
Bruno Kahl a averti que si la guerre en Ukraine se termine avant 2029 ou 2030, la Russie pourrait rapidement mobiliser ses ressources techniques, matérielles et humaines pour représenter une menace accrue pour l'Europe.
Bien que l'Ukraine ne soit pas membre de l'OTAN, la Finlande et la Suède ont, depuis le début du conflit, intégré l'alliance après des années de réticence.
Les trois petits États baltes - Lituanie, Lettonie et Estonie - qui partagent une frontière avec la Russie, sont membres de l'OTAN depuis 2004.
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