A la suite de la frappe d'un missile balistique Iskander-M avec des munitions à fragmentation, il y a des morts et des blessés, en Ukraine, le 02 mars 2025.
Un missile russe a frappé samedi un terrain d'entraînement militaire dans le centre-est de l'Ukraine, à plus de 100 kilomètres de la ligne de front, faisant de nombreux morts, ont annoncé lundi des responsables de l'armée ukrainienne.
L'attaque a touché samedi en pleine journée
"une unité militaire sur un terrain d'entraînement de l'armée de terre dans la région de Dnipropetrovsk"
, a déclaré dans un communiqué le commandant en chef des forces ukrainiennes Oleksandre Syrsky, avant d'ajouter:
A la suite de la frappe d'un missile balistique Iskander-M avec des munitions à fragmentation, il y a des morts et des blessés.
Selon un blogueur militaire ukrainien respecté, Iouriï Boutoussov, entre 30 et 40 soldats ont été tués et jusqu'à 90 blessés. Officiellement, aucun chiffre sur les pertes n'a été communiqué.
Il s'agit d'un site situé
"près du village de Cherkaské"
, à moins de 30 kilomètres à vol d'oiseau de la grande ville de Dnipro et à 130 kilomètres de la ligne de front, a affirmé à l'AFP une source militaire.
"Munitions à fragmentation"
"Munitions à fragmentation"
"La tragédie sur le terrain d'entraînement est une conséquence horrible d'une frappe ennemie"
, a commenté sur Telegram le commandant des troupes terrestres ukrainiennes Mykhaïlo Drapaty.
Une députée ukrainienne, Mariana Bezougla, a affirmé sur Facebook que la frappe avait eu lieu pendant que les soldats étaient alignés, accusant le commandement militaire ukrainien de
"stupidité"
.
Interrogée par l'AFP, la source militaire a cependant rejeté ses allégations.
"Il n'y a pas eu d'alignement ou de rassemblement"
, a soutenu la source. Une partie importante des pertes est due au fait que les
"munitions à fragmentation"
se sont
"dispersées sur une vaste zone où se trouvaient des tentes"
, a-t-elle expliqué.
Le général Drapaty a de son côté fait savoir qu'une enquête était en cours sur cette attaque, dénonçant des
"décisions inopportunes et des leçons non apprises"
, après que plusieurs incidents similaires avaient déjà eu lieu en trois ans d'invasion russe de l'Ukraine.
Oleksandre Syrsky a quant à lui annoncé que le commandant de l'unité militaire touchée et le chef de la formation des unités avaient été suspendus de leurs fonctions pour la durée de l'enquête.
"La colère me ronge"
, a encore lancé M. Drapaty, s'attaquant, sans citer de noms, à des responsables militaires qui
"exercent leurs fonctions de manière négligente et formelle"
et appliquent des
"procédures dépassées, négligeant la sécurité"
des soldats.
"Je ne permettrai pas"
de
"cacher la vérité dans le brouillard de la bureaucratie",
a-t-il martelé.
Depuis le début de son attaque de grande ampleur de l'Ukraine en février 2022, l'armée russe a frappé à plusieurs reprises des sites où s'étaient rassemblés des militaires ukrainiens.
En septembre 2024, une attaque aérienne russe sur un institut militaire à Poltava (centre) avait fait près de 60 morts et plus de 300 blessées. Les autorités ukrainiennes n'avaient pas précisé la répartition entre militaires et civils parmi les victimes.
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