Le Mexique ouvert à un accord de sécurité avec les États-Unis, mais "sans subordination"

16:532/09/2025, Salı
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La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum prononce son premier discours sur l'état de la nation au Palacio Nacional à Mexico, le 1er septembre 2025.
Crédit Photo : YURI CORTEZ / AFP
La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum prononce son premier discours sur l'état de la nation au Palacio Nacional à Mexico, le 1er septembre 2025.

La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum s’est déclarée prête à conclure un accord de sécurité avec les États-Unis pour lutter contre les cartels de la drogue et l’immigration clandestine, tout en insistant sur le fait que cet accord devait être fondé sur le respect mutuel et "sans subordination".

Lors de son premier discours sur l’état de la nation lundi, Sheinbaum a réagi aux révélations selon lesquelles le président américain Donald Trump aurait secrètement demandé au Pentagone d’envisager des frappes militaires contre les cartels mexicains une idée qui a provoqué une vive indignation à l’échelle nationale, selon Axios.


"Cette conception repose sur le partage des responsabilités, la confiance mutuelle, le respect de la souveraineté et de la territorialité, ainsi que sur une coopération sans subordination"
, a affirmé Sheinbaum devant le Parlement.

La cheffe de l’État a souligné que le Mexique restait ouvert à la coopération en matière de sécurité et aux négociations commerciales, précisant que les deux pays étaient proches de finaliser un nouveau cadre d’accord. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio doit se rendre au Mexique dans les prochains jours.

Cet avertissement intervient alors que Trump menace d’imposer de nouveaux droits de douane afin de pousser le Mexique à intensifier sa lutte contre le crime organisé et l’immigration clandestine.


En août dernier, le Mexique a extradé 26 trafiquants présumés vers les États-Unis, dont certains affiliés au cartel de Sinaloa.


Cependant, une partie importante de la population considère toute intervention militaire américaine comme une atteinte à la souveraineté nationale, rappelant l’invasion de 1846 qui avait coûté au Mexique la moitié de son territoire.

Claudia Sheinbaum devra ainsi relever le défi de résister aux pressions tarifaires tout en maintenant une ligne ferme face à Trump, dont la popularité au Mexique reste faible en raison de ses discours et de ses politiques passées.


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