
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a réclamé jeudi la libération immédiate des ressortissants sud-africains, ainsi que d’autres étrangers, arrêtés par les forces israéliennes après l’attaque d’une flottille humanitaire en route vers Gaza.
Dans un communiqué de son bureau, il a condamné une attaque menée en eaux internationales, dénonçant une violation flagrante du droit international et un nouvel épisode aggravant la crise humanitaire dans l’enclave palestinienne assiégée.
Il a souligné que l’opération israélienne bafouait la souveraineté des pays dont les pavillons flottaient sur les navires de la flottille, en plus de violer l’ordonnance de la Cour internationale de justice exigeant un accès humanitaire sans entrave à Gaza.
Des Sud-Africains parmi les détenus
La présidence sud-africaine a confirmé que Nkosi Zwelivelile Mandela, Zukiswa Wanner et Reaaz Moolla faisaient partie des personnes arrêtées. Des vérifications sont en cours concernant Zaheera Soomar, Fatima Hendricks et Carrie Shelver.
La Flottille mondiale Sumud, composée de plus de 40 navires et rassemblant plus de 500 volontaires venus d’une quarantaine de pays, a été attaquée mercredi à environ 80 milles nautiques (148 km) des côtes de Gaza. Selon son système de suivi, 21 navires ont été visés et au moins 317 militants arrêtés.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a indiqué que "plusieurs bateaux "avaient été interceptés et que leurs passagers étaient transférés vers un port israélien.
Israël impose un blocus à Gaza depuis près de 18 ans et a renforcé ses restrictions en mars dernier en fermant les points de passage et en bloquant l’acheminement de nourriture et de médicaments, accentuant les conditions de famine.
Depuis octobre 2023, les attaques israéliennes ont causé la mort de plus de 66 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants. L’ONU et les ONG de défense des droits humains alertent depuis des mois sur le caractère invivable de l’enclave, où la famine et les épidémies progressent rapidement.