Crédit Photo: Ebrahim Hamid / AFP
Le Soudan a salué samedi les initiatives visant à mettre fin à la guerre dans le pays et aux attaques des Forces de soutien rapide (FSR), tout en réaffirmant son rejet de toute ingérence étrangère dans ses affaires internes.
"Le gouvernement du Soudan accueille favorablement toute initiative régionale ou internationale visant à mettre un terme à la guerre, à stopper les attaques terroristes de la milice (FSR) contre les villes et les infrastructures, ainsi qu’à lever le siège des cités afin que les tragédies et crimes commis contre le peuple soudanais ne se reproduisent plus",
a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur la plateforme social de la société X basée aux États-Unis.
Cette déclaration intervient après un appel conjoint de l’Égypte, de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et des États-Unis en faveur d’une
"trêve humanitaire"
au Soudan, afin de permettre une entrée rapide de l’aide dans l’ensemble du pays.
Le ministère a réaffirmé son opposition à toute
"ingérence internationale ou régionale qui ne respecte pas la souveraineté du Soudan, ses institutions légitimes et son droit à défendre son peuple et son territoire".
Il a par ailleurs regretté l’incapacité de la communauté internationale à contraindre les FSR
"à appliquer les résolutions 2736 et 1591 du Conseil de sécurité de l’ONU, à lever le siège de la ville d’El-Fasher, à alléger les souffrances de ses habitants, y compris les personnes âgées, les femmes et les enfants, et à permettre le passage des convois humanitaires".
Depuis mai 2024, El-Fasher est le théâtre d’affrontements intenses entre l’armée soudanaise et les FSR, malgré les avertissements de la communauté internationale quant aux risques d’escalade dans cette ville considérée comme un centre humanitaire clé pour les cinq États du Darfour.
Les FSR et l’armée sont engagées dans une lutte de pouvoir sanglante depuis avril 2023, qui a fait des milliers de morts et plongé le pays dans l’une des pires crises humanitaires au monde.
Selon l’ONU et des sources locales, plus de 20 000 personnes ont été tuées et 15 millions déplacées.
Toutefois, des chercheurs américains estiment que le nombre réel de victimes pourrait atteindre 130 000 morts.
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