
Pour la première fois depuis le déclenchement de la guerre il y a plus de deux ans, le gouvernement de transition du Soudan a récemment tenu une réunion complète du Cabinet dans la capitale, Khartoum, un geste que les responsables ont salué comme une étape symbolique vers le rétablissement de l’autorité nationale.
Présidée par le Premier ministre Kamil Idris, la réunion a constitué un rare moment de continuité institutionnelle après des mois de violences entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR).
La déclaration des FSR a suscité des débats parmi les observateurs, qui en contestent la légitimité et y voient une manœuvre destinée à servir de levier de négociation alors que le groupe subit des pertes sur le terrain.
Idris, investi Premier ministre le 31 mai, a dévoilé en juin son Cabinet de 22 membres baptisé "Gouvernement de l’Espoir".
Mashamoun a ajouté que les FSR cherchaient peut-être à obtenir une reconnaissance de facto de la part d’États de la région, à l’image de la situation en Libye.
Gains militaires et changement de stratégie
Il a ajouté que l’annonce des FSR était une réaction à leur expulsion de Khartoum et des régions centrales par les FAS.
Malgré leurs revendications d’autorité, les experts estiment que les FSR peinent à maintenir l’ordre dans les zones qu’elles contrôlent.
Il a estimé que les FSR manquaient à la fois d’un appareil administratif et d’une stratégie économique pour gouverner efficacement.
Concernant les perspectives de sortie de crise, Mashamoun a évoqué deux scénarios pour mettre fin à la guerre. Le premier serait que les deux camps concluent qu’il n’est pas dans leur intérêt de poursuivre les combats.