Crédit Photo : Nathan Howard / POOL / AFP
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio observe pendant sa rencontre avec l'émir du Qatar à l'Amiri Diwan à Doha, le 16 septembre 2025.
Les États-Unis ne considèrent plus la Colombie comme une alliée dans la lutte contre le trafic de drogue, un partenariat de plusieurs décennies qui permet au pays sud-américain de toucher chaque année une aide de quelques centaines de millions de dollars.
Depuis 1986, Washington évalue annuellement les politiques antidrogue de quelque 20 pays producteurs et distributeurs de substances illégales.
La Colombie, première productrice mondiale de cocaïne, recevait jusqu'à 380 millions de dollars d'aides annuelles américaines, dans le cadre de cette évaluation.
En 2023, la production de chlorhydrate de cocaïne a atteint un record de 2.600 tonnes en Colombie, soit 53% de plus que l'année précédente, selon l'ONU.
"En Colombie, la culture de la coca et la production de cocaïne ont atteint des niveaux record sous le président Gustavo Petro, et ses tentatives ratées visant à rechercher des arrangements avec des groupes narco-terroristes n'ont fait qu'exacerber la crise"
, souligne un document transmis par la Maison Blanche au Congrès des États-Unis lundi, et signé par Donald Trump.
En déplacement en Israël, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a affirmé pour sa part que
, la Colombie avait un président qui n'avait
"pas été un très bon partenaire pour s'attaquer aux cartels de la drogue".
Les États-Unis se disent toutefois prêts à
cette décision
"si le gouvernement colombien prend des mesures agressives pour éradiquer la coca et réduire la production et le trafic de cocaïne".
"Narco-terroristes" vénézuéliens
Le président de gauche Gustavo Petro, au pouvoir depuis 2022, a regretté lors d'un Conseil des ministres cette décision survenue
"après la mort de dizaines d'agents de police et de soldats"
engagés dans la lutte contre les cartels.
Cette mesure intervient dans le cadre d'une offensive du président américain Donald Trump contre le trafic de drogue, qui a conduit à des destructions par l'armée américaine de ce que Washington a présenté comme des bateaux transportant de la drogue à destination des États-Unis.
Donald Trump a annoncé une nouvelle frappe lundi d'un bateau utilisé selon lui par des
vénézuéliens pour transporter de la drogue vers les États-Unis. Caracas a accusé Washington de préparer une
à
contre le Venezuela.
Une première frappe américaine intervenue le 2 septembre contre un bateau avait selon lui fait 11 morts dans les Caraïbes, où les États-Unis ont déployé des forces militaires au nom de la lutte contre les cartels de la drogue.
Les relations habituellement étroites entre les États-Unis et la Colombie se sont dégradées depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.
Les deux pays avaient connu une brève mais intense crise diplomatique fin janvier au sujet du renvoi en Colombie de migrants entrés illégalement aux Etats-Unis.
La Colombie, plongée dans une guerre civile depuis plus d'un demi-siècle entre guérillas, narcotrafiquants et forces gouvernementales, connaît sa pire crise sécuritaire de la dernière décennie en raison de la violence des groupes armés qui tirent profit des revenus du trafic de drogue.
Le président Petro a tenté de relancer des pourparlers de paix avec la plupart de ces groupes, six ans après l'accord historique conclu avec l'ex-guérilla FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie).
Mais la plupart ont échoué ou sont au point mort.
#Colombie
#USA
#diplomatie
#crime
#drogues
#Gustavo Petro
#Donald Trump
#Marco Rubio