
Mardi soir, l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, s’est entretenu par téléphone avec le président américain Donald Trump, au lendemain de la frappe israélienne ayant visé Doha.
Cheikh Tamim a, de son côté, dénoncé une “violation flagrante” de la souveraineté du Qatar et du droit international, qualifiant la frappe israélienne “d’acte criminel irresponsable”.
Il a tenu Israël pour responsable des conséquences de cette escalade, accusant ses “politiques agressives” de compromettre la sécurité régionale et de freiner les efforts diplomatiques.
De son côté, l’armée israélienne a parlé d’une “frappe ciblée” contre des dirigeants du Hamas, sans évoquer Doha. Le mouvement palestinien a indiqué que cinq de ses membres avaient été tués, mais que sa délégation de négociation avait survécu.
Le Qatar, aux côtés de l’Égypte et des États-Unis, joue un rôle de médiateur dans les pourparlers indirects entre Israël et le Hamas, centrés sur un échange de prisonniers et un cessez-le-feu.
Depuis octobre 2023, l’offensive israélienne à Gaza a causé plus de 64 600 morts parmi les Palestiniens et plongé l’enclave dans une crise humanitaire marquée par la famine. En novembre, la Cour pénale internationale a délivré des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël fait également face à une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice.