
Le gouvernement espagnol a rejeté lundi les accusations "fausses et diffamatoires" d’antisémitisme formulées par Israël et jugé "inacceptable" l’interdiction visant deux ministres espagnols. Madrid a annoncé neuf mesures contre Israël, dont un embargo permanent sur les armes, l’interdiction de ses ports et de son espace aérien aux transports militaires, et le bannissement des produits des colonies illégales. L’Espagne a réaffirmé son soutien à une solution à deux États et exigé la fin de l’occupation et du blocus de Gaza.
Cette mesure a été annoncée après leurs critiques de la politique israélienne dans la bande de Gaza et en Palestine occupée.
Neuf nouvelles mesures contre Israël
L’Espagne interdira aussi l’usage de ses ports aux navires transportant du carburant vers l’armée israélienne, ainsi que le survol de son espace aérien par des avions acheminant du matériel militaire.
Parmi les autres décisions figurent :
- l’interdiction d’importer des produits issus des colonies israéliennes illégales,
- la limitation des services consulaires pour les Espagnols vivant dans les territoires occupés,
- le renforcement de la présence espagnole à Rafah avec l’envoi de troupes supplémentaires et de projets conjoints avec l’Autorité palestinienne pour fournir nourriture et médicaments.
Rappel du droit international
Le gouvernement espagnol a réaffirmé son engagement contre l’antisémitisme et toutes formes de discrimination. Il a souligné son soutien à une solution à deux États et exigé la fin de l’occupation de Gaza et de la Cisjordanie, ainsi que la levée du blocus de l’enclave.
Depuis octobre 2023, plus de 64 500 Palestiniens ont été tués à Gaza par les frappes israéliennes. La Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahou et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice.