Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le chancelier fédéral allemand, Olaf Scholz.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a refusé jeudi la requête du président Ukrainien Volodymyr Zelensky, qui réclame pour son pays dès maintenant une invitation à rejoindre l'Otan dans le cadre de son "plan de victoire" contre la Russie.
"Il est important de se rendre compte qu'un pays en guerre ne peut absolument pas devenir membre de l'Otan. Tout le monde le sait, il n'y a pas de désaccord à ce sujet. Et l'invitation est normalement assez rapidement liée à l'adhésion à l'Otan"
, a indiqué le chancelier lors d'un entretien à la télévision publique ZDF.
"Nous avons décrit une perspective"
d'adhésion de l'Ukraine à terme, lors de sommets de l'Alliance atlantique à Vilnius l'an passé, puis à Washington cet été, a rappelé le dirigeant, en référence à l'engagement d'inviter Kiev quand les alliés l'auront décidé et que les conditions seront réunies.
"Mais je pense qu'au-delà, il n'y a actuellement pas de nouveau besoin de décision"
, a-t-il estimé.
La semaine dernière, le chef de l'Etat ukrainien avait présenté devant l'UE et l'Otan son
"plan de victoire"
censé mettre son pays en position de force face à la Russie avant toute négociation diplomatique.
Il préconise de lui adresser dès maintenant une invitation à rejoindre l'Alliance atlantique, sa seule véritable garantie de sécurité, selon le président ukrainien. Il demande aussi la levée des restrictions dans l'usage des armes que les Occidentaux fournissent à l'Ukraine ou encore le déploiement sur le territoire ukrainien d'armes de dissuasion non nucléaires.
Aucune des demandes n'a pour l'instant rencontré un soutien unanime du côté des Alliés.
Lors de l'entretien, M. Scholz a réaffirmé sa ligne de conduite consistant à éviter que l'Otan devienne un belligérant dans la guerre en Ukraine, commencée en février 2022.
Il a également réitéré son opposition à la livraison de missiles allemands Taurus à longue portée, qui pourraient atteindre des cibles situées loin en territoire russe, que l'Ukraine lui réclame de longue date.
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