
Le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) a réaffirmé, dimanche, son attachement à la souveraineté, à l’indépendance, à l’unité et à l’intégrité territoriale de la Syrie, appelant tous les États à respecter ces principes.
Le communiqué condamne fermement les événements ayant provoqué de lourdes pertes humaines parmi la population civile, rappelant qu’environ 192 000 personnes ont été déplacées à cause des combats dans la région.
Les Nations unies et les organisations humanitaires sont appelées à garantir un accès sûr, rapide et ininterrompu à l’aide humanitaire, tant à Suwayda que dans toutes les zones touchées en Syrie. Le Conseil insiste sur le fait que toute intervention extérieure risquerait de compromettre la stabilité du pays, et plaide pour un processus politique mené par les Syriens eux-mêmes, dans le respect des droits de tous, sans distinction ethnique ou religieuse.
Contexte des affrontements à Suwayda
Le 13 juillet, des combats ont éclaté entre des Arabes bédouins et certains groupes druzes. Les forces de sécurité syriennes dépêchées sur place ont été prises en embuscade. Malgré l’instauration d’un cessez-le-feu, les forces druzes loyales à Hikmet al-Hejri l’ont rompu.
Le 16 juillet, l’armée israélienne a bombardé le complexe présidentiel syrien, le quartier général de l’armée et le ministère de la Défense. Dans la foulée, alors que l’armée syrienne se retirait de Suwayda, le groupe Hejri a expulsé des familles bédouines et procédé à des exécutions. Des milliers de combattants tribaux venus de l’extérieur sont alors venus soutenir les Bédouins.
Le 19 juillet, le gouvernement syrien a redéployé ses forces de sécurité à Suwayda et expulsé les Bédouins ainsi que leurs alliés tribaux. On estime que ces affrontements ont causé la mort de plusieurs centaines de personnes, civiles comme combattantes.