Le Premier ministre chinois Li Qiang prononce son discours d'ouverture lors du 28e sommet ASEAN Plus Trois (APT) dans le cadre du 47e sommet de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) à Kuala Lumpur, le 27 octobre 2025.
Le Premier ministre chinois, Li Qiang, a affirmé lundi que Pékin était prêt à bâtir conjointement avec Canberra "un partenariat stratégique global sino-australien plus mûr et plus stable".
S’exprimant en marge du sommet de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN) en Malaisie, Li a indiqué sa volonté de maintenir une communication stratégique avec l’Australie et d’élargir la coopération mutuellement bénéfique, selon l’agence de presse officielle chinoise Xinhua.
Le dirigeant chinois a déclaré que son pays souhaitait collaborer avec l’Australie pour exploiter le potentiel de coopération dans les domaines de l’économie verte, des industries de haute technologie et du numérique. Il a également exhorté Canberra à
"offrir un environnement ouvert, transparent et non discriminatoire aux entreprises chinoises".
"Les relations entre l’Australie et la Chine comptent. Pour notre économie, notre sécurité et la stabilité de notre région"
, a écrit le Premier ministre australien Anthony Albanese sur le réseau social X, à propos de cette rencontre.
"La Chine est notre premier partenaire commercial, et cela ne changera pas"
, a-t-il ajouté, qualifiant l’entretien avec Li d’"opportunité pour continuer à stabiliser" les relations bilatérales.
Albanese a également évoqué l’incident survenu mercredi dernier, lorsqu’un avion militaire australien a été expulsé par les forces chinoises au-dessus de la mer de Chine méridionale, selon la chaîne publique australienne ABC.
"Nous avons des désaccords, et les amis peuvent en discuter. C’est ce que nous avons fait"
, a-t-il affirmé, ajoutant que Li
"a entendu le message très clairement".
Relations Chine-UE: entre défis et coopération
Relations Chine-UE: entre défis et coopération
Lors d’une autre rencontre, Li Qiang a déclaré au président du Conseil européen, Antonio Costa, que les relations entre la Chine et l’Union européenne faisaient face à la fois à
"des opportunités de développement et à de nouveaux défis"
, appelant à maintenir ces liens
"sur la bonne voie".
La Chine, a-t-il ajouté, est prête à collaborer avec l’UE pour résoudre les différends économiques et commerciaux, élargir les partenariats et défendre le libre-échange ainsi que le système commercial multilatéral, tout en s’opposant
"à toutes les formes de protectionnisme"
.
De son côté, Antonio Costa a souligné sur X que l’UE
"attache une grande importance à des relations constructives et stables avec la Chine"
.
"Nous voulons renforcer la coopération pour relever les défis mondiaux", a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de "progrès concrets" dans les relations commerciales après le sommet UE-Chine.
Costa a également fait part de sa
"vive préoccupation"
face à
"l’élargissement des contrôles chinois sur les exportations de matières premières critiques"
, tout en exhortant Pékin à
"rétablir au plus vite des chaînes d’approvisionnement fluides et fiables"
. Il a par ailleurs réaffirmé les attentes européennes selon lesquelles la Chine
"doit contribuer à mettre fin à la guerre Russie-Ukraine"
.
L’Australie investit en Asie du Sud-Est
L’Australie investit en Asie du Sud-Est
Dans un discours prononcé lundi lors du Forum ASEAN-Indo-Pacifique 2025, Anthony Albanese a annoncé que Canberra avait identifié un pipeline d’investissements de 20 milliards de dollars australiens (soit environ 13 milliards de dollars américains) à travers l’Asie du Sud-Est.
"L’Australie investit dans l’agriculture au Laos, l’énergie en Thaïlande, les infrastructures au Vietnam, ainsi que dans les transports et la logistique via le groupe Toll à travers toute la région"
, a précisé Albanese, cité par l’agence malaisienne Bernama.
De son côté, le président indonésien Prabowo Subianto a appelé à intensifier les efforts de
"collaboration et d’intégration régionale"
en s’appuyant sur le Partenariat économique régional global (RCEP) comme
"plateforme de résilience et de commerce fondé sur des règles"
.
"Le partenariat doit rester ouvert à d’autres pays souhaitant rejoindre le RCEP"
, a-t-il affirmé.
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