Bamako paralysée par une pénurie de carburant: les activités économiques à l’arrêt

19:4726/10/2025, Pazar
MAJ: 26/10/2025, Pazar
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Crédit Photo: AA
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La capitale malienne vit depuis plusieurs jours au ralenti, frappée de plein fouet par une pénurie aiguë de carburant. Les stations-service sont prises d’assaut, tandis que les files d’attente interminables s’étendent sur plusieurs centaines de mètres. Les conducteurs, désespérés, patientent des heures sans garantie d’obtenir quelques litres d’essence ou de gasoil.

Cette situation a entraîné un arrêt quasi total des activités économiques à Bamako.
Les transports en commun sont paralysés, les motos-taxis absents des artères principales, et de nombreuses entreprises ont dû suspendre leurs activités faute d’approvisionnement.
Les marchés, habituellement animés, tournent au ralenti, et les prix des denrées commencent à grimper sous l’effet de la rareté des produits.

"Je n’ai pas pu ouvrir ma boutique depuis trois jours, car je n’ai pas de moyen de transport pour aller chercher mes marchandises",
témoigne Mariam, commerçante au marché de Medina-Coura. Même son de cloche du côté des chauffeurs de taxi :
"Nous n’avons plus de carburant, et le peu qu’on trouve se vend au marché noir à plus du double du prix habituel"
, déplore Moussa, conducteur à l’arrêt depuis vendredi.

Cette situation est provoquée par un blocus imposé par des groupes armés sur les principaux axes routiers menant à Bamako, notamment ceux reliant la capitale aux ports de ravitaillement.


Le gouvernement malien affirme avoir mis en place un plan de réponse d’urgence pour rétablir l’approvisionnement en carburant. Selon un communiqué du ministère des Transports et des Infrastructures, des
"mesures logistiques et sécuritaires"
sont en cours pour sécuriser les convois de carburant et réapprovisionner la capitale dans les plus brefs délais.

En attendant un retour à la normale, le quotidien des Bamakois reste marqué par la frustration et la paralysie. Les transports, les services et même les administrations tournent au ralenti, accentuant le mécontentement général.


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