
La Déclaration de Sarajevo du Tribunal pour Gaza, un "tribunal populaire" mis en place comme une initiative indépendante pour enquêter sur les crimes de guerre commis par Israël à Gaza, a tenu une conférence de presse le 29 mai 2025 à Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine, lors de laquelle elle a condamné le "régime" israélien et ses actions.
Le "Tribunal pour Gaza", réuni à Sarajevo, a publié une déclaration finale condamnant sans équivoque ce qu'il qualifie de génocide commis par Israël à Gaza. Le texte réaffirme le droit inaliénable du peuple palestinien à l'autodétermination et à la résistance, y compris armée, conformément au droit international. Les membres du tribunal dénoncent également les crimes de guerre, les politiques d’apartheid et le colonialisme de peuplement, tout en appelant la communauté internationale à mettre fin à son inaction et à traduire les responsables en justice. Le droit palestinien à l’autodétermination est rappelé comme un principe juridique universel et impératif.
Le
"Tribunal pour Gaza"
, initiative lancée pour examiner les dimensions juridiques, politiques et éthiques des événements à Gaza sous l'agression israélienne, a rendu publique jeudi sa déclaration finale.
Dans ce texte solennel, le
condamne sans ambiguïté ce qu’il qualifie de génocide à Gaza, réaffirmant que le droit du peuple palestinien à l'autodétermination est
"un droit clair et fondamental"
, ne pouvant faire l’objet d’aucune négociation.
Réuni à l’Université internationale de Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine, depuis le 26 mai, le tribunal citoyen a clôturé ses travaux par la lecture de la
"déclaration de Sarajevo"
, prononcée par la professeure Penny Green, l'une des membres de l'initiative.
Appel à la justice et à la solidarité mondiale
Appel à la justice et à la solidarité mondiale
Les membres du Tribunal déclarent partager une
"indignation morale commune face au génocide en cours en Palestine"
, exprimant leur solidarité avec le peuple palestinien. Ils appellent à une mobilisation collective pour mettre fin à ce génocide, traduire ses auteurs en justice et établir un nouvel ordre international fondé sur la justice.
"Le gouvernement israélien est coupable de génocide, de colonialisme de peuplement, de suprémacisme ethnique, d'apartheid, de discrimination raciale, de persécutions, de punitions collectives, de détentions arbitraires et de traitements inhumains"
, dénonce la déclaration.
Elle condamne également les exécutions extrajudiciaires, les violences sexuelles systématiques, les démolitions, les déplacements forcés, le nettoyage ethnique, les changements démographiques imposés, la famine, ainsi que la négation systématique des droits économiques et sociaux du peuple palestinien.
Le droit à la résistance réaffirmé
Le droit à la résistance réaffirmé
"Nous reconnaissons le droit du peuple palestinien à résister à l'occupation étrangère, à la domination coloniale, à l'apartheid et à l’agression, y compris par la lutte armée"
, affirme la déclaration, en se référant au droit international et aux résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU.
Saluant la résistance multiséculaire des Palestiniens et la solidarité internationale à leur égard, le Tribunal appelle tous les gouvernements et institutions internationales à rompre avec
"le scandale historique de l’inaction"
qui dure depuis 19 mois.
Enfin, le texte souligne que le droit à l’autodétermination du peuple palestinien est un principe de
"jus cogens"
et
"erga omnes"
, c’est-à-dire une norme impérative de droit international qui lie tous les États sans exception.
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