Des enfants manifestent avec des pancartes lors de la marche blanche contre les violences faites aux femmes à Dakar le 19 décembre 2021.
@CARMEN ABD ALI / AFP
L’interdiction du grand rassemblement de l’opposition de ce vendredi à Dakar et le niveau des violences physiques exercées sur les enfants sont des sujets préoccupants pour les journaux sénégalais.
Sud Quotidien
indique que le rassemblement prévu ce vendredi par la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) à la Place de la Nation, à Dakar, est «
recalé
» par le préfet de Dakar, motivant sa décision par les risques d’accidents, les travaux du Bus rapid transit (BRT) et les préparatifs de la fête nationale du 4 avril.
Walf Quotidien
s’attendait à « un vendredi des Saigneurs » lorsque la volonté de l’opposition est de «
foncer
» sur le pouvoir, qui est déterminé à l’«
arrêter
». Cependant, L’Observateur souligne que Yewwi Askan Wi, dirigée par Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie, « prend acte et décide d’introduire une autre demande de manifestation pour vendredi prochain, à Grand Yoff », une commune proche de la banlieue dakaroise et considérée comme le fief politique de Khalifa Sall, l’ancien maire de Dakar.
Le journal s’intéresse aussi à l’affaire de « meurtre de deux enfants de deux ans et six ans, en un mois », à Thiandé Fall, un village de la région de Thiès, à 70 km de Dakar, «
sous la hantise d’un tueur fantôme
». « Nos enfants ont peur de s’aventurer dehors ou même d’aller à la boutique », note un habitant alors que le quotidien souligne que « la tante des enfants (retrouvés morts a été) déférée au parquet ».
Selon
Libération
, «
l’enquête accable Wouly Sankharé
», la tante des deux enfants «
tués à Thiandé Fall entre novembre 2022 et janvier 2023
». « Lors de son interpellation, la mise en cause a été surprise en train de laver un t-shirt pour faire disparaître des traces de sang. Deux témoins oculaires ont mis les enquêteurs sur la piste de la présumée meurtrière qui avait aussi menacé la grand-mère des victimes », estime le journal qui ajoute que « l’enquête révèle une affaire de jalousie qui a viré au double drame sanglant ».
Sous le titre «
la loi des bourreaux
»,
Le Quotidien
se fait l’écho d’une «
étude sur la violence faite aux élèves
» au Sénégal. Le journal note que «
66,7% des élèves (sont) victimes de violences physiques » alors que « de 2017 à 2021, 55 mille élèves (ont été) victimes de violences sexuelles
».
#sénégal
#manifestation
#enfants
#opposition