
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a révélé, ce jeudi, qu'environ 4 684 familles ont été contraintes de fuir leurs foyers en seulement deux jours, en provenance de 21 villages de l'État du Nord-Darfour, dans l'ouest du Soudan.
Ce déplacement massif est dû à l'intensification des affrontements entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR), qui déstabilisent la région depuis mai 2024.
Le communiqué indique que ces familles ont fui vers divers endroits à travers la région de Dar al-Salam et la ville de Al-Fasher, le centre administratif de l'État du Nord-Darfour.
Depuis lors, les Forces de soutien rapide ont assiégé Al-Fasher et l'ont bombardée de manière répétée, dans le but de contraindre l'armée soudanaise et les forces conjointes qui la soutiennent à quitter la ville, qui est le seul centre du Darfour encore sous contrôle des autorités soudanaises dans l'ouest du pays.
Dans ce contexte, la coordinatrice des affaires humanitaires de l'ONU au Soudan, Clémentine Salami Nkwita, a exprimé jeudi ses inquiétudes face aux rapports faisant état de la destruction de maisons et des moyens de subsistance dans le Darfour occidental.
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a souligné que l'accès au camp de déplacés de Zamzam, situé à Al-Fasher, est désormais presque impossible, tandis que les habitants de ce camp, comme ceux des autres régions touchées, sont dans un besoin urgent d'assistance humanitaire.
Depuis avril 2023, les combats entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) ont dévasté le pays, faisant plus de 20 000 victimes et entraînant près de 15 millions de déplacés et réfugiés, selon les Nations Unies et les autorités locales.
La situation militaire évolue rapidement, avec une réduction des zones sous contrôle des Forces de soutien rapide, au profit de l'armée dans les États de Khartoum, le Nil Blanc, le Kordofan du Nord, Sinnar et le Nil Bleu.
Dans la capitale Khartoum, l'armée a pris le contrôle total de la ville de Bahri au nord, de la majorité de la ville d'Omdurman à l'ouest, et de 75 % du centre de Khartoum, où se trouvent le palais présidentiel et l'aéroport international. Cependant, les Forces de soutien rapide continuent de contrôler les quartiers est et sud de la ville.