
Sous la pression de Donald Trump, l'Otan s'apprête à s'engager sur une hausse spectaculaire de ses dépenses de sécurité, lors d'un sommet mardi et mercredi à La Haye visant à rassurer sur le devenir de l'Alliance et calibré pour éviter un esclandre du président américain.
Les frappes américaines en Iran, et l'annonce par le président américain d'un cessez-le-feu entre l'Iran et Israël, seront évidemment dans tous les esprits.
Attendu mardi dans la soirée, le locataire de la Maison Blanche participera à un dîner de gala, à l'invitation du roi des Pays-Bas, Willem-Alexander.
L'Ukraine, invitée d'honneur du précédent sommet à Washington l'an dernier, sera cette fois contrainte à davantage de discrétion face aux réticences américaines.
"Bond en avant"
Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump n'a eu de cesse de réclamer des pays européens de l'Alliance, et du Canada, qu'ils allouent au moins 5% de leur produit intérieur brut (PIB) à leur défense.
Ces dernières sont nettement plus faciles à atteindre dans la mesure où elles sont pour la plupart déjà envisagées ou planifiées par les Etats.
Même limité à 3,5% l'effort budgétaire est considérable, plusieurs centaines de milliards d'euros, pour nombre de pays qui peinent déjà à atteindre l'objectif de 2% de dépenses militaires, fixé en 2014 lors d'un précédent sommet.
"Questions non tranchées"
Lundi soir, le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé que le Royaume-Uni s'engageait à atteindre l'objectif de 5%.
Ce dernier, de retour dans sa ville natale, n'est toutefois pas à l'abri d'un coup de théâtre de la part du président américain, comme son départ précipité du G7 la semaine dernière.