Venezuela: Maduro laisse entendre un possible soulèvement de l'armée en cas de victoire de son opposant

11:4514/07/2024, dimanche
MAJ: 14/07/2024, dimanche
AFP
Le président du Venezuela et candidat à la présidence, Nicolas Maduro, salue ses partisans lors d'une visite à Cumanacoa, dans l'État de Sucre, au Venezuela, le 9 juillet 2024.
Crédit Photo : MARCELO GARCIA / AFP
Le président du Venezuela et candidat à la présidence, Nicolas Maduro, salue ses partisans lors d'une visite à Cumanacoa, dans l'État de Sucre, au Venezuela, le 9 juillet 2024.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a laissé entendre samedi que les forces armées, son principal soutien, pourraient se soulever en cas de victoire de l'opposition à l'élection présidentielle du 28 juillet.

"Je demande, simplement pour analyser des scénarios, ce qui se passerait au Venezuela si l'oligarchie de Caracas accédait au pouvoir politique par accident (...) Qu'adviendrait-il de tout le pouvoir social, culturel, politique, spirituel, moral et militaire dont dispose la révolution ? Que se passerait-il ?"
, a déclaré Nicolas Maduro lors d'un meeting de campagne dans l'Etat rural de Portuguesa (ouest).

"Pourrait-il y avoir un nouveau 27 février ? Pourrait-il y avoir un nouveau 4 février ? Pourrait-il y avoir à nouveau un grand 13 avril ?"
, a-t-il ajouté, faisant allusion à des dates historiques de l'histoire récente du Venezuela.

Les manifestations et émeutes du 27 février 1989, réprimées dans le sang par l'armée et qui avaient été déclenchées lorsque le gouvernement de l'époque avait annoncé une hausse des prix à la pompe, avaient été utilisées comme argument pour justifier l'insurrection ratée menée par Hugo Chavez le 4 février 1992, et qui a marqué la montée de sa popularité jusqu'à ce qu'il devienne président en 1999.


Le 11 avril 2002, les principaux chefs militaires lui avaient retiré leur soutien après une manifestation de l'opposition qui avait dégénéré en affrontements.


Deux jours après, M. Chavez était revenu au pouvoir, grâce notamment au soutien de militaires qui lui étaient restés fidèles.

"Ils veulent nous effacer, ils ont un plan pour exterminer le peuple"
mais
"nous sommes une puissance militaire"
et les forces armées sont
"anti-impérialistes"
,
"anti-oligarchiques"
et
"profondément chavistes"
, a également affirmé le candidat Maduro.

M. Maduro avait accusé il y a quelques semaines son principal rival à la présidentielle, Edmundo Gonzalez Urrutia, de fomenter un coup d'Etat après que ce dernier a refusé de signer un accord de respect du résultat de l'élection proposé par le pouvoir.


M. Gonzalez a été désigné candidat par la coalition d'opposition à la place de la leader Maria Corina Machado, déclarée inéligible.


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