La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, prononce son discours annuel sur l'état de l'Union lors d'une session plénière au Parlement européen à Strasbourg, dans l'est de la France, le 10 septembre 2025.
Lors de la séance plénière du Parlement européen (PE), mercredi, certains députés se sont vêtus de rouge pour dénoncer le franchissement des "lignes rouges" à Gaza, critiquer le silence de la Commission européenne et demander des sanctions fortes contre Israël.
Des députés d'Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D), du groupe des Verts et de Gauche, ont pénétré dans l’hémicycle du Parlement européen à Strasbourg entièrement vêtus de rouge.
Avant la réunion au cours de laquelle la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, devait prononcer son discours annuel sur l’état de l’Union, les députés ont posé devant l’hémicycle en tenant un ruban rouge, envoyant ainsi le message que
"les lignes rouges ont été franchies à Gaza"
.
On a également pu voir certains députés porter des keffiehs rouges, des badges en forme de pastèque et des boucles d’oreilles assorties.
Pendant tout le discours de von der Leyen, les députés sont restés debout, intervenant de temps à autre en élevant la voix.
"Où est l’Europe ?"
"Où est l’Europe ?"
À la fin du discours sur l’état de l’Union, Iratxe Garcia-Perez, présidente du groupe S&D, deuxième groupe le plus important après le Parti populaire européen (PPE), est montée à la tribune pour adresser des critiques.
S’adressant à Von der Leyen, assise à son siège dans l’hémicycle, vêtue d’une robe rouge et portant des boucles d’oreilles en forme de pastèque, Garcia-Perez a déclaré :
"Où est l’Europe alors que Gaza meurt chaque jour, que plus de 64 000 personnes perdent la vie ? Où est l’Europe alors que des Palestiniens sont tués, que 2 millions de personnes sont déplacées, que des hôpitaux et des écoles sont détruits, que la famine est utilisée comme arme de guerre, que des enfants cherchent de la nourriture et sont mitraillés ?"
Le coprésident du groupe des Verts, Bas Eickhout, a ajouté :
"Ne réagirons-nous que lorsque Gaza n’existera plus, que tous les bâtiments seront détruits et que toute la population aura fui ou été tuée ? Nous devons suspendre immédiatement l’accord de partenariat. Nous avons besoin d’un embargo sur les armes et devons arrêter les importations en provenance des colonies illégales".
Le coprésident du groupe de la Gauche, Martin Schirdewan, a déclaré :
"Nous avons dépassé la ligne rouge depuis longtemps. Vous êtes restés silencieux face aux crimes de guerre commis par l’armée israélienne à Gaza. Vos paroles ne suffisent pas. L’accord de partenariat avec Israël doit être suspendu, les livraisons d’armes doivent cesser et des sanctions doivent être appliquées aux ministres d’extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu".
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