La prochaine élection présidentielle au Zimbabwe et des indemnisations pour les fermiers blancs dont la terre a été saisie il y a plus de 20 ans sont la clé pour restructurer la dette du pays, a estimé lundi le chef de la Banque africaine de développement.
Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, et l'ex-président mozambicain Joaquim Chissano, dirigent les efforts pour aider le Zimbabwe à solder sa dette de 8,3 milliards de dollars à l'égard des pays étrangers.
MM. Chissano et Adesina ont rencontré la semaine dernière des membres du Congrès américain, du Département d'Etat, du Trésor et d'autres agences pour évoquer le Zimbabwe.
L'ex-président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a lancé des réformes agraires en 2000, s'emparant de fermes appartenant à des Blancs pour inverser un déséquilibre historique de la propriété foncière qui favorisait la population minoritaire blanche.
Sur les 4.500 agriculteurs blancs au Zimbabwe, plus de 4.000 ont été expulsés de leurs propriétés, qui ont été données à des locataires noirs. Mais en 2020, Emmerson Mnangagwa, qui a succédé à Mugabe à la suite d'un coup d'État, a signé un accord de 3,5 milliards de dollars avec les agriculteurs pour les indemniser.