
Déboutée une première fois par la justice, l'ONG WWF a annoncé mardi qu'elle faisait appel dans le litige qui l'oppose à l'État norvégien, accusé d'avoir voulu illégalement ouvrir les fonds sous-marins du pays à la prospection minière.
L'ONG, via sa branche norvégienne, reproche à l'État de ne pas avoir réalisé d'études d'impact suffisantes au regard de la loi avant de lancer en 2024 le processus d'ouverture de zones, principalement dans l'Arctique, à la prospection minière.
Essentiellement à l'état de projet, l'extraction minière sous-marine est extrêmement controversée.
Ses détracteurs, ONG, chercheurs et États s'inquiètent de son impact sur les écosystèmes et pointent les nombreuses inconnues.
Le 13 février, un tribunal d'Oslo avait donné tort à WWF Norvège.
Bien qu'il envisageait de délivrer ses premiers permis d'exploration en 2025, le gouvernement de centre gauche a consenti à ne pas le faire cette année du fait d'un compromis qu'il a dû passer avec un autre parti pour faire passer son budget au Parlement, où il est minoritaire.
Celui-ci établira les futures règles d'exploitation des ressources du plancher océanique sous sa juridiction.
Une trentaine de pays, dont la France, se sont déjà prononcés en faveur d'un moratoire sur cette activité.