Crédit Photo : JOSH EDELSON / AFP
La commissaire australienne à la sécurité en ligne alerte sur les risques liés à toutes les plateformes, y compris YouTube.
L’Australie pourrait inclure YouTube dans sa prochaine interdiction des réseaux sociaux pour les jeunes de moins de 16 ans.
La commissaire à la sécurité en ligne, Julie Inman Grant, a recommandé que toutes les plateformes, sans exception, soient soumises à la nouvelle législation.
Le gouvernement australien prévoit d’interdire l’accès à TikTok, Instagram, Facebook, X (ex-Twitter) et Snapchat aux adolescents, avec une décision finale attendue de la part du ministre des Communications, selon SBS News.
Une première mondiale légalisée en novembre dernier
En novembre dernier, l’Australie est devenue le premier pays au monde à adopter une loi interdisant les réseaux sociaux aux mineurs, en réponse aux préoccupations croissantes sur la santé mentale et la sécurité des enfants en ligne.
Les nouvelles règles doivent entrer en vigueur d’ici la fin de l’année 2025, et interdiront l’accès aux plateformes sociales à toute personne âgée de 16 ans ou moins. Initialement, YouTube avait été exempté, en tant que plateforme de diffusion vidéo, mais cette exclusion est aujourd’hui remise en question.
“Aucune plateforme n’est absolument sûre”
"La recommandation que nous avons formulée est que toute exemption de plateforme soit écartée, car les risques évoluent constamment"
, a déclaré Julie Inman Grant lors d’un discours au National Press Club.
"Je pense que toute plateforme qui prétend être totalement sûre est dans une démarche de pur marketing"
, a-t-elle ajouté, soulignant les dangers en ligne, notamment les contenus misogynes, haineux ou promouvant des troubles alimentaires, auxquels sont régulièrement exposés les mineurs.
YouTube dans le viseur des autorités
D’après une récente étude citée par la commissaire, sept enfants sur dix ont été confrontés à du contenu en ligne nuisible, et près de 40 % ont rapporté avoir vu de tels contenus sur YouTube, ce qui en fait la plateforme la plus fréquemment citée dans les signalements.
L’étude indique également que 36 % des mineurs ont subi des abus en ligne de la part de leurs pairs via YouTube, 36 % sur des applications de messagerie, et 26 % à travers des plateformes de jeux en ligne.
De son côté, Google, propriétaire de YouTube, a réagi:
YouTube n’est pas une plateforme de réseau social, mais une plateforme de streaming avec une bibliothèque de contenus gratuits et de qualité.
L’entreprise a précisé que la plateforme est largement utilisée à des fins éducatives dans les écoles australiennes, et a appelé le gouvernement à maintenir cet accès pour les jeunes.
Julie Inman Grant a toutefois précisé que les enseignants pourront continuer à utiliser YouTube en classe, à condition d'être déconnectés de leur compte, afin de limiter les risques.
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