
Depuis plusieurs semaines, la marine israélienne multiplie les interceptions de navires civils appartenant à la Flottille de la Liberté, dont le plus récent, le Sumud, transportait de l’aide humanitaire destinée à la population de Gaza.
Depuis plusieurs semaines, la marine israélienne multiplie les interceptions de navires civils appartenant à la Flottille de la Liberté, dont le plus récent, le Sumud, transportait de l’aide humanitaire destinée à la population de Gaza.
Ces bateaux naviguaient pourtant en haute mer, loin des eaux territoriales israéliennes, lorsqu’ils ont été encerclés, arraisonnés et détournés de force. Les passagers ont été arrêtés, et les cargaisons d’aide confisquées sans aucune justification légale.
Selon la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM), aucun navire civil ne peut être intercepté en haute mer sauf en cas de piraterie, trafic illégal ou menace directe à la sécurité internationale.
Or, les bateaux de la Flottille de la Liberté n’avaient à leur bord ni armes, ni matériel illicite, ni équipage armé. Leur seule mission : acheminer des médicaments, de la nourriture et des biens de première nécessité vers Gaza, enclave sous blocus depuis plus de 17 ans.
Pour de nombreux juristes, ces actes s’apparentent à une "piraterie d’État". En agissant sans mandat ni justification légitime, Israël viole non seulement le droit maritime international, mais aussi les principes fondamentaux du droit humanitaire.
Une punition collective sous les yeux du monde
Empêcher l’arrivée d’aide humanitaire dans une zone frappée par la famine et la guerre revient à punir collectivement une population civile.
À Gaza, plus de deux millions de personnes survivent dans des conditions humanitaires catastrophiques : manque d’eau, d’électricité, d’abris et de soins.
Chaque cargaison bloquée, chaque navire intercepté, aggrave cette tragédie silencieuse.
Le silence coupable des grandes puissances
Malgré la gravité de ces violations, aucune sanction internationale majeure n’a été prononcée contre Israël.
Cette impunité diplomatique alimente le sentiment que certains États peuvent violer le droit international sans conséquence.
La mer, nouveau théâtre de l’illégalité
La Méditerranée, jadis symbole de coopération et d’échanges, devient aujourd’hui un espace de non-droit où les principes fondamentaux de la légalité internationale s’érodent.
En transformant la mer en champ d’arrestations illégales, Israël envoie un message clair: le droit n’existe plus là où règne la force.
Une situation qui menace non seulement la sécurité régionale, mais aussi la crédibilité même du droit international.