Des colons israéliens illégaux détruisent des puits d'eau palestiniens en Palestine occupée

La rédaction avec
16:1814/07/2025, lundi
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Des garçons se tiennent près d'une citerne d'eau mobile détruite par un bombardement israélien dans le camp de réfugiés palestiniens de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 14 juillet 2025.
Crédit Photo : Eyad BABA / AFP
Des garçons se tiennent près d'une citerne d'eau mobile détruite par un bombardement israélien dans le camp de réfugiés palestiniens de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 14 juillet 2025.

Des colons israéliens armés ont détruit, dans la nuit de dimanche à lundi, plusieurs puits d’eau dans la ville palestinienne d’Ein Samiya, près de Ramallah, en Palestine occupée, selon une organisation locale.

L’organisation Jerusalem Water Undertaking a déclaré que les puits endommagés constituaient la seule source d’approvisionnement en eau pour des dizaines de villages palestiniens de la région. Leur destruction a entraîné une interruption totale de l’accès à l’eau.


L’organisation alerte sur une crise de l’eau sans précédent si les attaques de colons israéliens ne sont pas arrêtées. Ces puits, exploités depuis les années 1960, fournissaient l’essentiel de l’eau potable aux localités de l’est de Ramallah, dans le centre de la Palestine occupée.


Selon les données palestiniennes, environ 770 000 colons israéliens vivent dans 180 colonies et 256 avant-postes illégaux implantés en Palestine occupée. Rien qu’au cours du premier semestre de l’année, les autorités palestiniennes ont recensé au moins 2 153 attaques de colons, ayant causé la mort de quatre Palestiniens.


Parallèlement, dimanche, des dizaines de colons d’extrême droite affiliés au groupe Tzav 9 ont bloqué des centaines de camions d’aide humanitaire en provenance de Jordanie à destination de Gaza. Selon le journal Israel Hayom, ils scandaient:
“Pas d’aide pour Gaza tant que tous les otages ne sont pas libérés.”

Des familles d’otages israéliens retenus à Gaza se sont également rassemblées au pont Allenby, unique poste-frontière officiel entre la Palestine occupée et la Jordanie.


Les autorités israéliennes estiment qu’environ 50 otages se trouvent encore à Gaza, dont 20 seraient toujours en vie. En parallèle, plus de 10 800 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes, où ils subiraient tortures, privations alimentaires et négligences médicales, causant plusieurs décès, selon des organisations de défense des droits israéliennes et palestiniennes.


Des négociations indirectes sont actuellement en cours à Doha, au Qatar, entre Israël et le Hamas pour tenter de conclure un accord de cessez-le-feu et un échange de prisonniers.


Depuis octobre 2023, Israël mène une offensive militaire destructrice sur la bande de Gaza, rejetant les appels internationaux à un cessez-le-feu. Cette campagne a causé la mort de plus de 58 000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants. Les bombardements continus ont ravagé le territoire, provoquant des pénuries alimentaires et la propagation de maladies.


En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.


Par ailleurs, Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour génocide à l’encontre du peuple palestinien dans l’enclave.


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