Plus de 700 Palestiniens tués par des tirs israéliens alors qu'ils allaient chercher de l'eau à Gaza, selon les autorités

La rédaction avec
16:4214/07/2025, lundi
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Un garçon puise de l'eau dans un jerrycan depuis le réservoir d'une citerne mobile détruite par un bombardement israélien dans le camp de réfugiés palestiniens de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 14 juillet 2025.
Crédit Photo : Eyad BABA / AFP
Un garçon puise de l'eau dans un jerrycan depuis le réservoir d'une citerne mobile détruite par un bombardement israélien dans le camp de réfugiés palestiniens de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 14 juillet 2025.

Depuis octobre 2023, plus de 700 Palestiniens, en grande majorité des enfants, ont été tués par des tirs de l’armée israélienne alors qu’ils tentaient de s’approvisionner en eau, a déclaré lundi le bureau des médias du gouvernement de Gaza.

Dans un communiqué, les autorités locales accusent Israël de mener une “guerre de la soif” délibérée et systématique, en violation flagrante du droit international et humanitaire.


Elles affirment que l’armée israélienne utilise l’eau comme une arme de guerre, privant les Palestiniens de l’un de leurs droits humains les plus fondamentaux.


Le communiqué recense 112 attaques ciblées contre des civils palestiniens qui tentaient de recueillir de l’eau, causant la mort de plus de 700 personnes, dont la majorité sont des enfants.

Rien que dimanche, au moins 12 personnes, dont huit enfants, ont été tuées dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de Gaza, alors qu’elles faisaient la file pour de l’eau potable.


En outre, plus de 720 puits d’eau auraient été délibérément détruits par l’armée israélienne, ce qui a privé plus de 1,25 million de personnes d’un accès à l’eau propre.


Le bureau des médias accuse également l’armée israélienne d’avoir empêché l’entrée de 12 millions de litres de carburant par mois, pourtant indispensables pour faire fonctionner les infrastructures vitales de la bande de Gaza, telles que les puits d’eau, les stations d’épuration, la collecte des déchets et autres services essentiels.


Ce blocage aurait conduit à une paralysie totale des réseaux d’eau et d’assainissement, favorisant la propagation de maladies, particulièrement chez les enfants.


Face à cette situation, les autorités de Gaza appellent la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains à intervenir de toute urgence pour faire cesser l’utilisation de l’eau comme instrument de guerre, et à autoriser l’entrée de carburant et de matériel lourd pour réparer les puits et les installations d’assainissement.


Depuis le 2 mars, Israël maintient les points de passage de Gaza fermés à l’aide alimentaire, médicale et humanitaire, aggravant une crise humanitaire déjà critique pour les 2,4 millions d’habitants de l’enclave.

Le blocus a plongé Gaza dans une situation de famine, entraînant des décès liés à la malnutrition.


Malgré les appels internationaux à un cessez-le-feu, l’armée israélienne poursuit son offensive dévastatrice sur Gaza depuis le 7 octobre 2023, ayant déjà fait plus de 58 000 morts, majoritairement des femmes et des enfants.

Les bombardements incessants ont anéanti les infrastructures, aggravé les pénuries alimentaires, et entraîné une crise sanitaire majeure.


En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.


Israël est également accusé de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour sa guerre contre la population de l’enclave palestinienne.


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