
La Commission européenne a exprimé lundi de sérieuses préoccupations concernant les conditions posées par le gouvernement italien au rachat de Banco BPM par Unicredit, la première banque du pays.
Dans une lettre adressée à Rome, l'exécutif européen estime que ces conditions pourraient contrevenir aux règles de l'Union européenne en matière de concurrence.
Des exigences strictes qui freinent le rachat
Parmi les conditions imposées à Unicredit figurent:
- le maintien du volume de prêts accordés en Italie pour une durée donnée,
- l'abandon de toute activité en Russie.
Unicredit prêt à céder des agences pour rassurer Bruxelles
Malgré ces obstacles, la Commission avait approuvé le projet de rachat en juin, après qu’Unicredit s’est engagé à céder 209 agences dans les zones où la fusion aurait pu poser des risques de concentration excessive.
Rome promet une réponse "constructive"
Une fusion à plus de 10 milliards d'euros dans un secteur en mutation
Unicredit avait lancé en novembre une offre publique d’échange (OPE) valorisant Banco BPM – quatrième banque italienne – à plus de 10 milliards d’euros, dans un contexte de restructuration globale du secteur bancaire en Italie. L’opération reste suspendue aux décisions finales de Bruxelles et des juridictions italiennes.