Erdogan: les attaques "disproportionnées" d'Israël contre Gaza risquent de jeter le discrédit sur le monde entier

16:1211/10/2023, mercredi
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Le Président turc, Recep Tayyip Erdogan. Crédit photo: AA
Le Président turc, Recep Tayyip Erdogan. Crédit photo: AA

Les récentes attaques "disproportionnées et infondées" d'Israël contre la Bande de Gaza risquent de jeter le discrédit sur la communauté internationale, a averti mercredi le Président de la République de Türkiye, Recep Tayyip Erdogan.

"Les attaques disproportionnées et sans scrupules contre Gaza pourraient placer Israël dans une position inattendue et indésirable aux yeux de l'opinion publique mondiale"
, a déclaré Erdogan lors de la réunion du groupe de son parti, le Parti de la justice et du développement (AK Parti), dans la capitale Ankara.

"Bombarder des colonies civiles, tuer délibérément des civils, bloquer des véhicules (qui) apportent de l'aide humanitaire à la région, et essayer de présenter tout cela comme des compétences ne peut être que le réflexe d'une organisation (terroriste), et non d'un État
", a-t-il déclaré en ajoutant:

Israël ne doit pas oublier que s'il se rend coupable d'un crime contre l'humanité. Israël ne doit pas oublier que s'il agit comme une organisation et non comme un État, il finira par être perçu comme tel.

Concernant le récent conflit israélo-palestinien qui a éclaté à la fin de la semaine dernière, Erdogan a déclaré que la Türkiye ne trouvait pas justifiées les actions contre les civils ou les attaques visant les colonies civiles. Le président a souligné:


Un conflit mené avec toutes sortes de méthodes honteuses n'est pas une guerre, mais un massacre.

Samedi à l'aube, le mouvement de résistance islamique Hamas et d'autres factions palestiniennes ont lancé depuis Gaza l'opération ''Déluge d'Al-Aqsa'', en réponse '
'aux attaques incessantes des forces israéliennes et des colons contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux saints, en particulier la mosquée Al-Aqsa dans la partie occupée de Jérusalem-Est''.

De son côté, l'armée israélienne a lancé l'opération ''Épées de fer'' et continue de mener des raids intensifs sur de nombreuses zones de la bande de Gaza, où vivent plus de deux millions de Palestiniens qui souffrent de la détérioration de leurs conditions de vie en raison d'un blocus israélien imposé depuis 2006.


Lutte contre le terrorisme


Les terroristes du nord de l'Irak ou de la Syrie qui projettent d'attaquer la Türkiye ne trouveront aucun répit auprès des forces de sécurité turques, a par ailleurs déclaré le président Erdogan. Puis, il a assuré:


Nous ne laissons aucun répit aux terroristes qui se préparent à attaquer notre pays depuis leurs repaires du nord de l'Irak ou de la Syrie ou à harceler nos éléments dans la région.

Et de déclarer que la Türkiye continuerait à intensifier ses opérations aériennes dans le nord de l'Irak et de la Syrie,
"montrant ainsi que nous sommes déterminés à éliminer les membres des groupes terroristes à tout moment et où qu'ils se trouvent".

La Türkiye a récemment mené des frappes aériennes dans le nord de la Syrie et de l'Irak afin d'éliminer les attaques terroristes contre le peuple turc et les forces de sécurité en "neutralisant" le PKK/YPG et d'autres éléments terroristes pour assurer la sécurité des frontières sur la base de son droit à l'autodéfense en vertu de l'article 51 de la Charte des Nations unies.

Ces frappes aériennes font suite à un attentat déjoué dans la capitale turque, Ankara. Le 1er octobre, un kamikaze s'est fait exploser devant le bâtiment du ministère de l'Intérieur, tandis qu'un autre terroriste a été tué par les forces de sécurité à la porte d'entrée. Deux officiers de police ont été légèrement blessés lors de l'attaque. Le ministère turc de l'Intérieur a confirmé que les auteurs de l'attentat étaient liés au groupe terroriste PKK.


Au cours de sa campagne de terreur de plus de 35 ans contre la Türkiye, le PKK -inscrit sur la liste des organisations terroristes par la Türkiye, les États-Unis et l'Union européenne- a été responsable de la mort de plus de 40 000 personnes, dont des femmes, des enfants et des nourrissons. Les YPG sont la branche syrienne du PKK.


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