
Le journaliste britannique Kieran Andrieu, qui participait à la flottille humanitaire Global Sumud, a salué l’hospitalité de la Türkiye après son expulsion d’Israël, tout en soulignant que le geste le plus important des autorités turques avait été de permettre aux activistes d’accéder à des médecins et à des avocats, ainsi que de recueillir des preuves de crimes contre l’humanité. Andrieu fait partie des 13 citoyens britanniques arrêtés par Israël après l’interception de la flottille Global Sumud dans les eaux internationales.
Dans une interview accordée à l’agence Anadolu à son arrivée à l’aéroport d’Heathrow dimanche soir, en provenance de Türkiye, aux côtés de trois autres militants britanniques, Sarah Wilkinson, Francis Cummings et Evie Snedker, il a expliqué que le voyage vers Gaza avait duré plus du double du temps prévu en raison des difficultés rencontrées.
Évoquant les attaques de drones, les tempêtes et les obstacles logistiques rencontrés pendant le trajet, Andrieu a souligné que ces difficultés n’étaient rien comparées aux souffrances quotidiennes subies par les Palestiniens sous l’occupation israélienne.
Des conditions de détention dénoncées
Andrieu a décrit les mauvais traitements subis par les activistes après leur arrestation, affirmant qu’ils avaient été privés d’eau pendant de longues heures, en violation de la Convention de Genève.
Reconnaissance envers la Türkiye
Au total, environ 170 participants à la flottille ont été expulsés par Israël ces derniers jours, principalement vers Istanbul, tandis que d’autres ont été envoyés en Italie et en Espagne.
Les forces navales israéliennes avaient intercepté et saisi la flottille Global Sumud à partir de mercredi, arrêtant plus de 470 militants venus d’une cinquantaine de pays. L’expédition visait à acheminer de l’aide humanitaire à Gaza et à protester contre le blocus imposé par Israël.
Israël maintient un blocus sur Gaza depuis près de 18 ans, affectant 2,4 millions d’habitants. Depuis octobre 2023, les bombardements israéliens ont tué plus de 67 000 Palestiniens, pour la plupart femmes et enfants, rendant l’enclave inhabitable.