Le président turc Recep Tayyip Erdogan: "Le Conseil de sécurité de l'ONU a cessé d'être le garant de la sécurité mondiale, devenant le lieu de l’affrontement des stratégies politiques de cinq pays"
La Türkiye a appelé vendredi à des réformes d’envergure pour renforcer l’ONU et la rendre "plus efficace et transparente", alors que l’organisation célèbre cette année son 80e anniversaire.
S’exprimant devant le Conseil de sécurité des Nations unies, le diplomate turc auprès de l’ONU, Kemal Onur Ekren, a réaffirmé l’attachement d’Ankara au multilatéralisme et aux principes de la Charte des Nations Unies, tout en soulignant que l’organisation devait s’adapter aux défis mondiaux contemporains.
"Alors que nous célébrons les 80 ans de cette organisation indispensable, nous avons l’occasion de réaffirmer notre engagement envers le multilatéralisme et les principes de l’ONU, tout en réfléchissant à la vision à long terme qui définira son avenir",
a déclaré Ekren.
Il a rappelé que le soutien de la Türkiye à l’ONU,
"en tant que membre fondateur, reste indéfectible",
insistant sur le fait que l’organisation devait demeurer
"un forum pour la diplomatie et la coopération, ainsi qu’un phare d’espoir pour ceux dont la voix est souvent ignorée".
Ekren a souligné la nécessité de rendre l’ONU
"plus agile, transparente et réactive"
face aux besoins changeants de la communauté internationale. Il a réitéré le soutien de la Türkiye aux initiatives de réforme en cours, notamment le processus UN80, visant à améliorer l’efficacité et la performance de l’organisation.
Le diplomate a renouvelé l’appel de longue date de la Türkiye à une réforme du Conseil de sécurité, estimant que sa structure actuelle et son inaction fréquente minent la crédibilité de l’ONU.
"La Türkiye souhaite voir un Conseil de sécurité plus démocratique, représentatif, transparent, efficace et responsable",
a-t-il affirmé, réitérant la nécessité d’une ONU
"plus efficace et transparente",
dotée des moyens et des capacités pour défendre les principes de la paix et de la sécurité internationales.
"Alors que nous tournons notre regard vers l’avenir, réaffirmons notre engagement collectif en faveur d’une Organisation des Nations Unies mieux équipée pour répondre aux défis toujours plus nombreux et changeants de notre époque",
a-t-il ajouté.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan milite depuis longtemps pour une réforme de l’ONU, utilisant souvent le slogan :
"Le monde est plus grand que cinq",
en référence à la composition non représentative du Conseil de sécurité.
Depuis des années, le Conseil est accusé de conférer une influence disproportionnée à ses cinq membres permanents dotés du droit de veto, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Russie et la Chine.
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