- 31.05.2025, samedi
- 11:42
Le président américain Trump a suspendu l'aide à l'Afrique du Sud. Le raisonnement de Trump était que le gouvernement sud-africain avait confisqué des terres appartenant à des colons blancs. En fait, la question découle de la propriété foncière du "régime raciste blanc" (apartheid), qui a officiellement pris fin en 1994. Les colons européens s'étaient emparés des terres sud-africaines par la force. Bien que l'"apartheid" ait pris fin, le "régime foncier" est resté largement inchangé. Les " Blancs
Le président américain Trump a suspendu l'aide à l'Afrique du Sud. Le raisonnement de Trump était que le gouvernement sud-africain avait confisqué des terres appartenant à des colons blancs. En fait, la question découle de la propriété foncière du
"régime raciste blanc"
(apartheid), qui a officiellement pris fin en 1994. Les colons européens s'étaient emparés des terres sud-africaines par la force. Bien que l'"apartheid" ait pris fin, le "régime foncier" est resté largement inchangé.
Les "
Blancs
", qui représentent environ 9 % du pays, contrôlent 75 % des terres arables. Comme le pays a besoin d'un régime foncier équitable, l'administration prend certaines dispositions. Trump a qualifié ces réglementations d'"usurpation". Le gouvernement sud-africain, quant à lui, caractérise ces réglementations non pas comme un moyen de "confiscation", mais comme un processus juridique mandaté par la Constitution qui garantit un accès égal et équitable à la terre pour le peuple, comme le prévoit la Constitution.
Trump a suspendu toute l'aide américaine à l'étranger, à l'exception d'Israël et de l'Égypte, dans l'attente d'un processus d'examen de 90 jours. Cette décision affectera également l'aide humanitaire à l'Ukraine et au Soudan.
"Le gouvernement américain n'est pas une organisation caritative"
, a déclaré le secrétaire d'État
Marco Rubio
dans un communiqué sur la suspension de l'aide.
La majeure partie de l'aide américaine à l'étranger est gérée par
l'Agence pour le développement international (USAID
), une agence autonome au sein du département d'État. "L'USAID, qui opère dans de nombreux domaines allant de la santé à l'agriculture, de l'éducation à l'aide humanitaire, est devenue le "bras armé" de la diplomatie américaine en matière de
relations publiques
. L'Afrique du Sud, quant à elle, reçoit une aide dans le cadre du programme "
VIH
(virus de l'immunodéficience humaine)" entrepris par l'initiative sanitaire "
PEPFAR
" de l'USAID. Des millions de patients atteints du VIH dans de nombreux pays du monde ont bénéficié de ce programme.
Le PEPFAR, géré par le
"Bureau de la sécurité sanitaire mondiale et de la diplomatie"
, joue également un rôle dans la lutte contre des maladies telles que la polio, la méningite et le paludisme. Le budget du PEPFAR s'élève cette année à 7,5 milliards de dollars. Le budget annuel de l'USAID, qui comprend l'ensemble de l'aide de l'USAID, dépasse les 40 milliards de dollars.
Si l'USAID est fermée ou réduite, des milliers de personnes perdront leur emploi. Il y a déjà eu des congés et des licenciements. L'administration a non seulement gelé le financement, mais elle a également rendu le système de données du PEPFAR inaccessible. Les démocrates du Congrès américain soutiennent qu'il est illégal de fermer une agence indépendante financée par le Congrès et que le travail de l'USAID est vital pour la sécurité nationale.
Le coprésident du
"ministère de l'efficacité gouvernementale"
, créé par Trump pour réduire le budget, est
Elon Musk
, d'origine sud-africaine. Musk, qui a joué un rôle dans l'arrêt de l'aide étrangère, a déclaré dans un message publié sur son compte X :
"L'USAID est une organisation criminelle. Il est temps pour elle de mourir"
.
Un autre aspect de la question est la justification de Trump pour l'Afrique du Sud. Trump veut que les États-Unis que le Danemark lui vende l'île du Groenland, un allié de
l'OTAN
. Trump n'a pas exclu le recours à la force pour placer le Groenland sous le contrôle des États-Unis.
Trump veut-il punir la République d'Afrique du Sud pour avoir fait appel à la
"Cour internationale de justice"
contre l'Israël génocidaire ? Si vous vous souvenez bien, Israël avait demandé aux membres du Congrès américain de faire pression sur l'Afrique du Sud. Les faucons pro-israéliens du Congrès, principalement des républicains, se sont déchaînés contre l'Afrique du Sud.
Accusant la République d'Afrique du Sud d'"accaparement des terres", Trump a fait pression sur la Jordanie et l'Égypte pour qu'elles évacuent la bande de Gaza. Au cours de son premier mandat, Trump a officiellement approuvé l'annexion par Israël du
plateau du Golan
en Syrie. Il a également donné son feu vert à l'expansion des colonies illégales d'Israël en Cisjordanie. L'une des premières mesures prises par Trump au cours de son second mandat a été de lever les sanctions symboliques imposées par
Biden
à quelques colons ayant commis des actes de violence à l'encontre de Palestiniens en Cisjordanie.
Selon Trump, il n'y a qu'une seule variable qui compte en matière de politique étrangère et de système international, et c'est le "
pouvoir
". Cette approche laisse entrevoir un monde dans lequel
"les forts font ce qu'ils peuvent et les faibles subissent ce qu'ils doivent subir"
. La qualité de la puissance qu'un pays projette à l'extérieur montre quel type d'État il est. Trump semble se bercer de l'illusion qu'il a le droit d'accuser et de punir qui il veut, et d'exempter qui il veut des crimes qu'il commet. Si Trump croit qu'un tel monde est viable, il se trompe lourdement. Les États-Unis ne sont pas le "maître du monde".
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