Les médias sociaux ne sont plus des canaux où l'on consomme des contenus divertissants. Nous pensons que c'est le cas; nous pensons que nous nous amusons, que nous passons du temps, que nous évacuons le stress, que nous socialisons dans le monde virtuel. Nous ne nous rendons pas compte que nous sommes dépendants. Personne n'ose dire : "Notre volonté, nos pensées, nos idées et nos émotions nous sont confisquées". En fait, nous n'y parvenons pas. Qui interrogera les parents qui reprochent à leurs
Les médias sociaux ne sont plus des canaux où l'on consomme des contenus divertissants. Nous pensons que c'est le cas; nous pensons que nous nous amusons, que nous passons du temps, que nous évacuons le stress, que nous socialisons dans le monde virtuel. Nous ne nous rendons pas compte que nous sommes dépendants. Personne n'ose dire : "Notre volonté, nos pensées, nos idées et nos émotions nous sont confisquées". En fait, nous n'y parvenons pas.
Qui interrogera les parents qui reprochent à leurs enfants de ne pas lever la tête de leur téléphone, mais qui compriment tout leur monde à leur tour dans leur téléphone portable ? Qui dira "Stop !"? Cette autorité n'existe plus. En d'autres termes, "l'autorité" a été ébranlée dans le monde entier. L'impérialisme culturel américain, qui a commencé avec l'invention de la télévision, a pris une nouvelle dimension avec les médias sociaux. Les relations humaines, la famille, la vie sociale, les liens culturels, les coutumes et les traditions sont remplacés par un modèle de vie imposé par les médias sociaux, sans émotion, égoïste et dévalorisant pour les êtres humains. Un ordre a été établi dans lequel les "anomalies" d'hier, sans pensée, sans idéologie, sans genre, sans système et sans état, sont acceptées comme des normes, glorifiées et même considérées comme un statut. Au centre et derrière ce nouvel ordre se trouvent les plateformes de médias sociaux. Elles s'emparent de l'humanité en analysant nos informations d'utilisateur, nos habitudes de consommation et les big data générées par le guidage des algorithmes.
Il faut dire que Facebook a créé un monde virtuel dans le monde réel avec ses 2 milliards d'utilisateurs quotidiens, et qu'il a créé des sous-États dans les États avec son contrat qui oblige tous ceux qui ouvrent un compte à s'y conformer à la lettre. Et pas seulement Facebook. En 20 ans, Marc Zuckerberg a dépassé le cadre de Facebook, qu'il a fondé en 2004. Il l'a fait grandir en rachetant Messenger, Instagram et WhatsApp. Puis il a annoncé la monopolisation des médias sociaux en rassemblant toutes les plateformes sous le toit de Meta.
C'était une réalité indéniable que ces plateformes étaient les outils de production et de mise en œuvre de l'impérialisme culturel américain. Après le rachat de Twitter par Elon Musk, il a été révélé que ces mêmes plateformes travaillaient également pour l'État américain, collaborant avec le FBI, la CIA et le Pentagone, mettant en œuvre la surveillance et la censure. Cependant, les révélations ont été banalisées sans se transformer en scandales majeurs. Les médias américains s'en sont même désintéressés. L'ancienne direction de Twitter, qui a écarté Donald Trump de la politique et l'a censuré même en tant que président, a été considérée comme très démocratique pour travailler sur le compte de Joe Biden.
La même hégémonie se manifeste aujourd'hui avec une nouvelle mesure qui mettra hors d'état de nuire Twitter et Elon Musk par son nouveau jouet. Nous ne comprenons pas exactement ce que Musk cherche à faire en concevant Twitter à sa guise et en restreignant ses utilisateurs. Cependant, il semble qu'Elon Musk ait acheté Twitter pour le couler. Peut-être prend-il sa "revanche" au nom de Trump. Cependant, Zuckerberg et l'État profond américain n'ont pas tardé à trouver une solution pour combler le vide.
L'application Threads de Meta sur Instagram doit être considérée comme une initiative visant à faire tomber Twitter et à le pousser hors de l'écosystème. Bien qu'elle puisse sembler être une "copie de Twitter", le fait que Threads ait atteint le seuil des 100 millions d'utilisateurs en quelques jours et ait suscité un grand intérêt, en particulier en Türkiye, a révélé son potentiel. Threads, que Meta a proposé à 2 milliards d'utilisateurs d'Instagram sans jeter la pierre et se fatiguer les bras, cible les utilisateurs de Twitter. Ils veulent déplacer vers un nouveau média le public qui s'intéresse beaucoup plus aux questions politiques et sociales, qui produit du contenu dans ces domaines et qui fait partie des processus de propagande. Cette base d'utilisateurs est également constituée de "producteurs de contenus prêts à l'emploi" que l'ancienne administration de Twitter a manipulés, dirigés, restreints et dont elle a partagé les données avec diverses institutions américaines. Ces big data affluent maintenant rapidement vers Meta via Threads et dépasseront probablement la base d'utilisateurs de Twitter d'ici une semaine.
Dans des conditions normales, il est contraire à la dynamique du monde numérique qu'une plateforme inconnue atteigne un tel nombre d'utilisateurs en peu de temps. Alors que cela devrait se faire avec des films publicitaires préparés avec d'énormes budgets, des recommandations de célébrités, des cadeaux et des incitations, Threads a commencé et réussi la migration des tribus avec une annonce. Bien sûr, les politiques erronées de Twitter ont un impact important sur ce phénomène. Toutefois, il convient également d'analyser le degré de préparation des utilisateurs de médias sociaux à une telle transition. On peut dire que les personnes qui passent des heures sur les médias sociaux sont lassées par les canaux existants et sont à la recherche. Résoudre les raisons de cette "recherche" et produire des solutions pourrait être le salut de l'humanité. Cependant, cette recherche semble avoir ouvert la porte à toutes sortes d'abus et de nouvelles orientations.
À la fin de cet article, j'aimerais mettre en avant la Türkiye et la quête du peuple turc dans les médias sociaux. Nous sommes l'une des sociétés les plus ouvertes. Le grand intérêt, les éloges et les notifications de satisfaction affichés sur Threads en sont le dernier exemple évident. Le potentiel de la Türkiye est évident. Les plateformes qui offrent un contenu de qualité et qui sont conviviales trouvent un écho favorable. La qualité du contenu et les formats originaux des séries turques sont au cœur de l'intérêt que la plateforme de séries de la TRT, Tabi, a suscité en peu de temps. Si nous nous appuyons sur la qualité de la production, nous pouvons protéger les jeunes qui veulent être dispersés par Netflix et résister à l'impérialisme culturel.
En plus de ce que j'ai écrit, je peux également dire que Threads sera le nouveau support de l'écosystème de l'"humain uniforme", en particulier de l'idéologie LGBT. Car ils ont annoncé qu'ils allaient appliquer toutes les directives d'Instagram. Nous verrons bientôt diverses sanctions, censures et orientations....
