Le parquet de Constantine (Est) a requis mardi trois ans de prison ferme à l'encontre du chercheur algéro-canadien Raouf Farrah et du journaliste algérien Mustapha Bendjama, incarcérés depuis plus de six mois en Algérie, a annoncé le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Son père, Sebti Farrah, âgé de 67 ans, libéré après 61 jours de prison pour raisons de santé, est lui aussi poursuivi pour ce même chef d'accusation, selon Me Zerguine.
Raouf Farrah, chercheur-analyste de l'organisation Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC), avait été arrêté le 14 février chez ses parents à Annaba (est).
GI-TOC a mis sur son site sa photo et un décompte des jours et heures depuis qu'il est emprisonné. L'organisation mène également une campagne internationale pour la libération du chercheur, marié à une Canadienne et père d'une petite fille de quatre ans.
Mustapha Bendjama est rédacteur en chef du journal privé Le Provincial, basé à Annaba. Il est poursuivi dans plusieurs affaires depuis sa participation au mouvement de protestation prodémocratie du Hirak en 2019, dont il était l'un des acteurs phares à Annaba.
Le procès contre M. Bendjama et d'autres personnes accusées d'avoir aidé la militante se tiendra séparément à une date encore non fixée.