Le gouvernement lituanien a appelé lundi l'Union européenne à davantage tenir compte des capacités des États baltes pour soutenir les exportations de céréales ukrainiennes, après le récent retrait de la Russie d'un accord qui permettait leur transport via la mer Noire.
L'accord international sur le transport des céréales par la mer Noire a de son côté permis d'exporter près de 33 millions de tonnes de céréales et d'autres denrées alimentaires pendant plus d'un an, selon l'ONU.
La semaine dernière, cinq pays voisins de l'Ukraine, la Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Slovaquie et la Roumanie, ont exhorté l'Union européenne à leur permettre de prolonger les restrictions qu'ils ont imposées aux importations de céréales ukrainiennes pour protéger leurs agriculteurs au-delà du 15 septembre, date de leur expiration.
Les autorités russes, qui viennent de se retirer de l'accord clé sur les exportations de céréales ukrainiennes, ont annoncé qu'elles considéreraient tous les navires se dirigeant vers les ports céréaliers ukrainiens de la mer Noire comme des cibles militaires.
Cette mise en garde a été suivie d'une intensification des attaques russes contre la région ukrainienne d'Odessa. Kiev a accusé la Russie de cibler le transport des céréales et les infrastructures essentielles à toute reprise de leurs exportations.
La Lituanie, un fervent partisan de l'Ukraine, a rejeté la semaine dernière l'idée d'assouplir les sanctions contre Moscou, imposées après son invasion de l'Ukraine.