Le président sud-coréen suspendu Yoon Suk Yeol est arrivé samedi au tribunal de Séoul qui se prononcera sur la prolongation de sa détention, après son arrestation pour sa tentative ratée d'imposer la loi martiale.
M. Yoon est entré dans le sous-sol du Tribunal du district ouest de la capitale à bord d'un fourgon bleu du ministère de la Justice, en provenance du centre de détention où il a été placé mercredi.
La décision des juges est attendue dans la soirée ou pour dimanche matin. Une prolongation portera vraisemblablement à 20 jours la durée de détention de Yoon Suk Yeol, donnant le temps aux procureurs de l'inculper. Un refus entraînera au contraire sa remise en liberté.
La salle d'audience n'est pas ouverte aux médias, a indiqué la juridiction.
Les autorités pouvaient retenir M. Yoon pendant 48 heures en vertu du mandat d'arrêt actif au moment de leur descente. Une extension a été sollicitée vendredi afin de le maintenir enfermé plus longtemps.
Tribunal fermé au public
L'Assemblée nationale a adopté le 14 décembre une motion de destitution contre M. Yoon, provoquant sa suspension. Il reste toutefois officiellement le président, seule la Cour constitutionnelle ayant le pouvoir de lui retirer son titre.
Dans cette procédure parallèle aux enquêtes en cours, la juridiction a jusqu'à la mi-juin pour le démettre définitivement, ou décider de le rétablir dans ses fonctions. Yoon Suk Yeol avait assuré par la voix de ses avocats qu'il assisterait à une audience pour s'expliquer, mais il n'est pas venu aux deux premières.
L'ex-magistrat était retranché chez lui depuis des semaines, protégé par son service de sécurité, resté fidèle et qui avait fait échouer une première tentative de l'arrêter début janvier.