Crédit Photo : Sia KAMBOU / AFP
L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, président du Parti populaire africain de Côte d'Ivoire (PPA-CI), attend la signature d'un "accord commun" entre le PPACI et le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) pour exiger des élections présidentielles inclusives en octobre 2025 et la présentation du mouvement citoyen "Assez c'est assez" à Abidjan le 19 juin 2025.
L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a exprimé, samedi à Abidjan, son opposition à la candidature à la présidentielle du 25 octobre prochain du chef de l’État Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, lors d’un meeting à Yopougon.
"Je voudrais que vous alliez lui dire qu’il ne fera pas de quatrième mandat",
a déclaré le président du Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), devant des milliers de partisans.
Selon lui, la Constitution ivoirienne limite à deux le nombre de mandats présidentiels et ne permet donc pas à Alassane Ouattara de briguer une nouvelle fois la magistrature suprême.
"Pourquoi quelqu’un pense-t-il qu’il peut faire quatre mandats ici en Côte d'Ivoire ? Je refuse",
a soutenu pour Gbagbo, lors du meeting, réaffirmant la détermination de l’opposition à s’opposer à ce quatrième mandat qu'il juge
"illégal et anticonstitutionnel".
"Notre détermination est claire et sans faille. Il n’y aura pas de quatrième mandat",
a insisté Gbagbo.
Ouattara, 83 ans, a annoncé le 29 juillet sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025.
Le chef de l’État a justifié sa décision par la nécessité de faire face à des
"défis sécuritaires, économiques et monétaires sans précédent",
nécessitant, selon lui, de l’expérience.
Laurent Gbagbo, de son côté, a rappelé que la limitation des mandats avait été introduite après la transition militaire de 1999. Il estime que le troisième mandat de Ouattara, obtenu en 2020, était déjà
Il a également dénoncé l’exclusion de plusieurs personnalités de l’opposition de la liste électorale, dont lui-même, l’ex-Premier ministre Guillaume Soro et le président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam.
Laurent Gbagbo a, par ailleurs, rapporté avoir entendu que le RHDP prévoit une marche pour le 4ᵉ mandat de Alassane Ouattara. À ce propos, il a indiqué que si la marche est organisée, ils marcheront à leur tour et la
"Côte d’Ivoire va être un pays de marcheurs".
Malgré son inéligibilité liée à une condamnation judiciaire, l’ancien chef d’État a réaffirmé son intention de se présenter à la prochaine élection présidentielle, se disant
"candidat contre le quatrième mandat"
de l’actuel président.
Il a déploré l’arrestation, récente, des militants de son parti et leur a traduit tout son
promettant que son parti fera
"tout ce qu’il faut pour qu’ils soient libérés sans toutefois laisser le quatrième mandat pour leur libération".
Le meeting de Yopougon intervient à moins de trois mois du scrutin présidentiel d’octobre 2025, dans un climat politique marqué par de vives tensions autour du processus électoral.
Que dit la Constitution ?
En 2016, après son deuxième mandat, Alassane Ouattara a fait adopter une nouvelle constitution, faisant passer le pays de la 2e à la 3e république.
Sur la base de cette nouvelle constitution, qui donne la possibilité d'effectuer deux mandats présidentiels, Ouattara s'est représenté en 2020, pour un
dans le cadre de la nouvelle constitution.
Il veut donc se présenter pour son 2e mandat en 2025.
L'ancien président Gbagbo s'oppose à cette nouvelle candidature.
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