Le tribunal prononce l’acquittement de l’ex-député Alain Lobognon et de Félicien Sekongo, mais confirme les charges d’inculpation des autres prévenus condamnés dans l’affaire d’"atteinte à la sûreté de l’Etat".
La Cour d’appel d'Abidjan a confirmé la condamnation prononcée en première instance à l’encontre de Souleymane Kamaraté dit Soul to Soul, l’ex-chef du protocole de Guillaume Soro, ainsi que de Simon Soro, frère cadet de l’ex-président de l’Assemblée nationale et huit autres prévenus à la barre.
L'ex-député Alain Lobognon et Félicien Sekongo, des proches de M. Guillaume Soro, condamnés à 17 mois de prison ferme, ont été acquittés par le juge ce lundi 13 février 2023.
Des partisans de Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, avaient été interpellés en décembre 2019 pour atteinte à l’autorité de l’État et diffusion de fausses nouvelles puis jugés en juin 2021, au Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau.
Ils ont été interpellés le 23 décembre 2019, alors que M. Guillaume Soro qui était à bord d’un vol privé le ramenant à Abidjan, a finalement atterri à Accra, pays voisin, redoutant une arrestation. Parmi les prévenus à la barre figurait Kamaraté Souleymane dit Soul to Soul, son bras droit.
Le tribunal criminel d'Abidjan-Plateau avait prononcé également la dissolution de Générations et Peuples Solidaires (GPS), mouvement politique et citoyen, dont M. Guillaume Soro est le président. Il a en outre ordonné la confiscation de son siège au profit de l'Etat.
M. Soro avait été condamné à vie pour atteinte à la sûreté de l'Etat. Hormis ses frères cadets Simon et Rigobert, condamnés à 17 mois de prison ferme, ainsi que l'ex-député Alain Lobognon et Félicien Sekongo, les autres accusés ont écopé de 20 ans d'emprisonnement.