Crédit Photo : Ludovic MARIN / AFP
Le président du parti d'extrême droite Rassemblement national (RN), Jordan Bardella (à droite), parle à côté de la présidente du groupe parlementaire du Rassemblement national, Marine Le Pen, à l'Assemblée nationale française, à Paris, le 14 septembre 2024.
Le dirigeant du parti d'extrême droite français Rassemblement national, Jordan Bardella, a indiqué jeudi à Athènes ne pas croire à l'hypothèse d'une inéligibilité de sa chef de file Marine Le Pen à l'issue de son procès pour des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires de députés européens.
"Je ne peux pas croire qu'à quelques mois, qu'à quelques années d'une élection présidentielle, les juges puissent décider de mettre Marine Le Pen inéligible"
, a déclaré M. Bardella lors d'une intervention à la conférence annuelle "Athens Democracy Forum" organisée notamment par le New York Times.
"Nous allons démontrer notre bonne foi"
, a-t-il assuré à propos de ce procès aux lourds enjeux politiques pour Marine Le Pen.
"Il n'y a pas d'emplois fictifs, il n'y a absolument pas d'enrichissement personnel"
, a-t-il souligné.
"Il y a simplement une différence d'appréciation pour le rôle et la mission des assistants parlementaires"
, a-t-il ajouté, précisant que
"tous les camps politiques en France"
étaient concernés par cette procédure.
Au total, neuf anciens eurodéputés du Front national (ancien nom du Rassemblement national), dont Marine Le Pen, comparaissent aux côtés de 12 personnes ayant été leurs assistants parlementaires, et quatre collaborateurs du parti.
Les prévenus comparaissent pour détournement de fonds publics, recel ou complicité de ce délit, et encourent dix ans d'emprisonnement et un million d'euros d'amende, ainsi qu'une peine d'inéligibilité de dix ans, susceptible d'entraver les ambitions présidentielles de Marine Le Pen pour 2027.
Pour l'accusation, qui dénonce la mise en place d'un
au parti entre 2004 et 2006, ces assistants parlementaires, bien en peine de décrire leurs tâches, n'en avaient que le titre.
Certains n'avaient jamais même rencontré leur employeur officiel ou mis les pieds au parlement et ne travaillaient, toujours selon l'accusation, que pour le parti - ce qui est interdit dans la réglementation européenne.
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