Un an après, Lula a exclu lundi d'accorder un quelconque "pardon" à ceux qui ont conçu, financé ou perpétré les attaques de Brasilia, qui avaient vu des milliers de partisans de son rival d'extrême droite Jair Bolsonaro attaquer les sièges des institutions brésiliennes.
Il n'y a pas de pardon pour qui attente à la démocratie, à son pays et à son propre peuple.
Contestant la défaite de leur champion au scrutin d'octobre 2022, les partisans bolsonaristes avaient attaqué les bâtiments de la présidence, du Congrès et de la Cour suprême, réclamant une intervention militaire. Mobilier, oeuvres d'art: les dégâts furent considérables.
Mais financiers et instigateurs des attaques échappent encore largement à la police. Lundi, elle a annoncé l'émission de 46 mandats de perquisition et d'un mandat d'arrêt.
"Piège de la gauche"
Le leader de la droite et de l'extrême droite, qui était aux États-Unis le jour des attaques, est visé par une enquête de la justice comme possible instigateur de ces assauts.
Les mensonges, la désinformation et les discours de haine ont été le carburant pour le 8 janvier.
Les attaques, qui ont rappelé l'assaut du Capitole en 2021 à Washington par des partisans de Donald Trump, ont été le point d'orgue de tensions exacerbées au Brésil.
Restaurations
Quelque 2.000 policiers ont été déployés pour sécuriser les lieux de pouvoir à Brasilia en ce jour anniversaire. Lula a présidé la cérémonie dans le Salon noir, une vaste salle de réception du Congrès qui avait été saccagée par les manifestants.
Également absent, pour raisons familiales, le président de la Chambre des députés Arthur Lira, ancien allié de M. Bolsonaro et désormais partenaire exigeant de Lula en tant que leader du centre.
La cérémonie a été chargée en symboles, avec la présentation d'oeuvres d'art qui avaient subi la rage des manifestants et ont depuis été restaurées.
Une tapisserie de l'artiste et paysagiste brésilien Roberto Burle Marx, qui avait été arrachée d'un mur du Sénat et vandalisée, a ainsi été présentée.
Volée au siège de la Cour suprême, a également été restituée une réplique de la Constitution de 1988, le texte que le plus grand pays d'Amérique latine s'était donné pour tourner la page de la dictature militaire (1964-1985).