Équateur : État d'alerte maximale après un complot d'assassinat présumé contre le président Noboa

10:4721/04/2025, lundi
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Le président réélu de l'Équateur, Daniel Noboa (C), salue ses partisans en compagnie de son épouse, Lavinia Valbonesi (G), et du chef de la Maison militaire présidentielle, Milton Rodriguez, depuis un balcon du palais présidentiel de Carondelet, lors de la cérémonie de relève de la garde à Quito, le 15 avril 2025.
Crédit Photo : Rodrigo BUENDIA / AFP
Le président réélu de l'Équateur, Daniel Noboa (C), salue ses partisans en compagnie de son épouse, Lavinia Valbonesi (G), et du chef de la Maison militaire présidentielle, Milton Rodriguez, depuis un balcon du palais présidentiel de Carondelet, lors de la cérémonie de relève de la garde à Quito, le 15 avril 2025.

Le gouvernement équatorien a placé, samedi, le pays en "état d'alerte maximale" à la suite d'un rapport des services de renseignement faisant état d'un complot présumé visant à assassiner le président élu Daniel Noboa.

"Nous condamnons fermement et rejetons toute tentative d'atteinte à la vie du président de la République, des autorités de l'État et des responsables publics"
, a déclaré le gouvernement dans un communiqué officiel publié sur X.

"L'État est en alerte maximale"
, est-il ajouté.

Les rapports des services de renseignement affirment que des assassins sont entrés en Équateur depuis le Mexique et d'autres pays pour perpétrer des
"attaques terroristes"
et des
"troubles de l'ordre public par le biais de manifestations violentes"
.

Le communiqué blâme des
"organisations criminelles, en collusion avec des factions politiques défaits dans les urnes"
, bien qu'aucun nom n'ait été mentionné. Il précise aussi:

Ces actions visent non seulement à déstabiliser le gouvernement, mais aussi à porter atteinte à la démocratie, à la souveraineté de l'Équateur, à la paix et à l'État de droit.

Les forces armées, la police nationale et les agences de renseignement travaillent en coordination pour détecter et
"neutraliser"
toute menace, selon le gouvernement.

"Nous riposterons avec toute notre force, si notre détermination est mise à l'épreuve. Nous vaincrons et continuerons à vaincre"
, peut-on également lire dans le communiqué.

Aucun individu ou groupe particulier n'a été cité dans le communiqué, et les responsables n'ont pas encore divulgué d'autres détails opérationnels.


L'annonce a été faite dans un contexte de tensions politiques croissantes dans le pays.


Noboa a battu Luisa Gonzalez lors du second tour du 13 avril, mais Gonzalez l'a accusé de
"fraude électorale grotesque"
. Le conseil électoral équatorien et les observateurs internationaux ont rejeté ses accusations.

La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, qui soutient Gonzalez, n'a pas reconnu la victoire de Noboa.


Après la publication du rapport sur le complot présumé contre Noboa, le ministère mexicain des affaires étrangères a rejeté toute suggestion d'implication :


Notre pays est et sera toujours guidé par le principe de non-ingérence.

La Colombie n'a pas non plus reconnu officiellement le résultat. Noboa, qui doit prêter serment le 24 mai, doit relever le défi de stabiliser un pays en proie à la violence des cartels, avec un meurtre par heure signalé au début de l'année.


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