Le président turc Recep Tayyip Erdoğan prononce un discours à l’Assemblée générale des Nations Unies.
Le président turc Recep Tayyip Erdoğan, en visite à New York à l’occasion de la 80e Assemblée générale des Nations unies, a accordé une interview à la chaîne américaine Fox News, au cours de laquelle il a formulé d’importantes déclarations sur la politique internationale.
Interrogé par le journaliste Bret Baier sur la situation à Gaza et sur la question de savoir s’il considérait les événements comme un génocide, Erdoğan a répondu: ''
Il n’y a pas d’autre explication possible. C’est un génocide à part entière, dont Netanyahu est le responsable
.''
Le président turc a ajouté: ''
Netanyahu a massacré des dizaines de milliers de personnes de manière extrêmement brutale. En tant que Türkiye, nous nous opposons totalement à ce génocide
.''
Il a également indiqué que plus de 125 000 personnes avaient été blessées à Gaza et qu’un nombre important de blessés avaient été transférés en Türkiye pour y recevoir des soins.
À propos de la question des otages détenus par le Hamas, Erdoğan a estimé qu’il était erroné de faire peser toute la responsabilité sur ce mouvement: ''
Comment pourrions-nous mettre de côté ce qu’a fait Netanyahu ?
''
Il a souligné que, sur le plan militaire, il n’était pas possible de considérer le Hamas comme plus puissant qu’Israël, accusant l’armée israélienne d’utiliser ses armes ''
sans distinction, contre les femmes, les enfants et les personnes âgées
''.
Concernant la fin de la crise humanitaire à Gaza, Erdoğan a rappelé des déclarations de président américain Donald Trump affirmant qu’il mettrait un terme aux guerres en Ukraine et à Gaza: ''
Ont-elles pris fin ? Non. Elles continuent.
''
À une autre question, le président turc a affirmé qu’il ne considérait pas le Hamas comme une organisation terroriste, mais comme
''un mouvement de résistance ''.
Évoquant son prochain entretien à la Maison Blanche avec Donald Trump, Erdoğan a déclaré que le dossier des avions F-35, pour lesquels la Türkiye avait versé 1,4 milliard de dollars sans jamais recevoir les appareils, serait à nouveau abordé. ''
Cette décision n’est pas compatible avec un partenariat stratégique
'' , a-t-il estimé, précisant qu’il discuterait à Washington à la fois du programme F-35 et de l’acquisition de F-16.
Le président turc a également insisté sur l’importance de renforcer les relations économiques et technologiques entre Ankara et Washington, tout en réaffirmant la volonté de la Türkiye de voir progresser les échanges dans le domaine de la défense.
S’agissant de la guerre en Ukraine, Erdoğan a déploré un conflit qu’il n’aurait ''
'' , soulignant que la Türkiye entretenait des relations de qualité avec Moscou comme avec Kiev. Estimant que la guerre avait infligé de lourdes pertes aux deux pays, il a déclaré ne pas croire à une issue rapide et a appelé l’OTAN à adopter une approche plus équilibrée, similaire à celle défendue par Ankara.
Enfin, Erdoğan a critiqué l’attitude de l’Union européenne, rappelant que malgré plus de 50 ans de candidature, la Türkiye n’avait toujours pas été admise comme membre, jugeant cette situation '
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