
Le ministère belge de la Défense a confirmé, mardi 5 août 2025, l’envoi d’aide humanitaire à Gaza par voie aérienne, dans le cadre d’une opération internationale coordonnée depuis Amman par la Jordanie.
Selon la presse nationale, cette opération s’inscrit dans une coalition multinationale mise en place en réponse à l’aggravation de la crise humanitaire dans l’enclave palestinienne.
La Belgique a mobilisé un avion militaire A400M, chargé de matériel médical et de denrées alimentaires, largués par parachutage. L’opération implique des membres du 15ᵉ Wing de transport aérien et du peloton RavAir.
Il s’agit de la deuxième mission de ce type après l’opération “Cerulean Skies” menée en mars 2024. Quinze colis ont été largués lors du premier vol d’août, suivis de seize tonnes supplémentaires déposées lundi 4 août. Un troisième vol est prévu mercredi 6 août, a précisé le ministre de la Défense Theo Francken. La valeur de l’aide est estimée à 600 000 euros, une partie restant stockée en Jordanie, prête à être déployée selon l’évolution diplomatique et sécuritaire.
Ces largages, également effectués par la France, l’Espagne et les Émirats arabes unis, sont considérés par l’ONU comme des solutions d’urgence coûteuses et limitées, jusqu’à cent fois plus onéreuses que les livraisons terrestres, et peu adaptées à une zone densément peuplée. Plusieurs ONG alertent sur les risques de bousculades et d’accidents en l’absence de mécanismes de distribution sécurisée.
L’opération intervient alors que Gaza est au bord d’une famine généralisée, selon l’ONU, dans un contexte où l’accès terrestre à l’aide reste largement entravé. D’après les autorités sanitaires locales, plus de 61 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, ont été tués par les forces israéliennes depuis octobre 2023, dont des centaines lors de tentatives de récupération d’aide humanitaire.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dénoncé le mois dernier une “mort et destruction sans précédent” à Gaza et averti que le système d’aide est au bord de l’effondrement. La Cour internationale de justice a rappelé en janvier 2024 l’obligation d’Israël de prévenir tout acte de génocide et d’autoriser l’accès à l’aide, tandis que la Cour pénale internationale a confirmé en juillet les mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant pour crimes de guerre, notamment pour l’utilisation de la famine comme méthode de guerre.