
Jeudi, la France a lancé un appel officiel à Israël, lui demandant de mettre fin immédiatement à ses opérations militaires dans la bande de Gaza et de permettre l’entrée sans restriction de l’aide humanitaire destinée aux civils.
Interrogé sur les actions concrètes que la France pourrait entreprendre si la situation perdurait, Lemoine a précisé que Paris agit en coordination avec ses partenaires européens et reste pleinement mobilisé pour faire cesser les hostilités. Il a réaffirmé l’engagement de la France à défendre le respect du droit international humanitaire, la protection des civils et l’acheminement de l’aide, notamment dans les forums internationaux.
Des mesures supplémentaires sont à l’étude, y compris des sanctions, a-t-il indiqué, rappelant que la France avait déjà sanctionné des colons violents en Palestine occupée, des sanctions désormais élargies à l’échelle européenne.
Christophe Lemoine a également salué la déclaration de Kaja Kallas, haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères, concernant la possible révision de l’accord d’association entre l’UE et Israël, un accord considéré comme un levier important dans les relations politiques et économiques, l’Union européenne étant l’un des principaux partenaires commerciaux d’Israël.
Il a souligné que la France est prête à aller plus loin, mais que toute décision concernant des sanctions doit être prise collectivement au niveau européen.
Cette déclaration intervient au lendemain d’un appel conjoint de 22 pays, pour la plupart européens, en faveur d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza et de la protection des populations civiles.
Réagissant aux propos du ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar, qui avait accusé plusieurs pays européens d’“incitation à la haine” après l’assassinat de deux employés de l’ambassade israélienne à Washington, Lemoine a dénoncé des accusations “outrancières”. Il a réaffirmé que la France condamne fermement tous les actes antisémites, tout en appelant Israël à respecter le droit international, notamment ses obligations en tant que puissance occupante.