France / Mobilisation pro-palestinienne : Le campus de Sciences Po Menton fermé "jusqu'à nouvel ordre"

10:381/05/2024, Çarşamba
MAJ: 1/05/2024, Çarşamba
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Des étudiants, derrière et devant une grille d'entrée verrouillée, assistent à un rassemblement pro-palestinien à l'université Sciences Po de Toulouse, dans le sud de la France, le 30 avril 2024.
Crédit Photo : Ed JONES / AFP
Des étudiants, derrière et devant une grille d'entrée verrouillée, assistent à un rassemblement pro-palestinien à l'université Sciences Po de Toulouse, dans le sud de la France, le 30 avril 2024.

Le campus de Sciences Po Menton (Département des Alpes-Maritime, sud-est de la France) a été fermé "jusqu'à nouvel ordre", sur décision de la direction, après une mobilisation pro-palestinienne, a rapporté Le Figaro Nice.

Via un mail, les étudiants ont été avisé que
"pour des raisons de sécurité, le campus sera[it] fermé jusqu'à nouvel ordre"
, indique la même source.
"Tous les cours se dérouleront en visioconférence sur Zoom"
, précise-t-on dans le mail.

Le début des séances d'examens prévu à partir de lundi 6 mai est encore en suspens, selon France Bleu.


Des étudiants de Sciences Po Menton ont organisé lundi après-midi, sur le campus, une manifestation de soutien au peuple gazaoui. Quatre tentes ont été installées sur le parvis et un large drapeau palestinien déployé sur la façade de l'école, relève Le Figaro Nice.


Le maire de Menton avait réagi, demandant aux forces de l'ordre de faire rapidement évacuer le campus. Le soir, la police s'était présentée plusieurs fois sur le campus, sans pour autant déloger les étudiants, indique pour sa part le quotidien régional Nice-Matin.


Mardi, des syndicats de l'enseignement supérieur et la Ligue des droits de l'Homme (LDH) ont alerté sur la
"répression"
des mobilisations étudiantes pro-Gaza et la restriction de la liberté d'expression dans les universités françaises, après des interventions policières à Sciences Po et à la Sorbonne.

"Occuper les facs est un moyen d'expression et de protestation pacifique utilisé par la jeunesse, déloger les étudiantes et étudiants de la Sorbonne par la force n'est donc pas anodin"
, a réagi, mardi sur X, la LDH, alertant sur
"l'intensification de cette répression politique".

"L'interdiction de plusieurs conférences publiques au sujet de la Palestine dans certaines universités, ainsi que la restriction de la liberté d'expression et la répression des mobilisations des étudiants sonnent comme une alarme extrêmement sinistre pour les libertés universitaires"
, ont indiqué de leur côté plusieurs syndicats de l'enseignement supérieur (Snesup-FSU, Sud Education, CGT Ferc Sup, FO ESR...) et étudiants (Union étudiante, Unef, Solidaires étudiants), dans un communiqué commun relayé par la presse locale.

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