La militante suédoise pour le climat Greta Thunberg lève le poing à son arrivée, aux côtés d'activistes qui naviguaient à bord de navires de la flottille d'aide humanitaire à destination de Gaza avant d'être arrêtés et détenus par les forces israéliennes, accueillis par une foule de sympathisants, dans la zone des arrivées de l'aéroport international d'Athènes, le 6 octobre 2025.
La militante écologiste suédoise Greta Thunberg a pris la parole publiquement lundi pour la première fois depuis sa libération d’une prison israélienne, où elle affirme avoir été battue et contrainte d’embrasser le drapeau israélien.
Thunberg faisait partie des 171 personnes expulsées par les autorités israéliennes après avoir été arrêtées pour leur participation à une flottille humanitaire en route vers Gaza. Après leur libération, les militants ont été transférés vers la Grèce et la Slovaquie, où ils ont été accueillis chaleureusement par leurs soutiens.
S’exprimant à l’aéroport Eleftherios Venizelos d’Athènes, la jeune activiste a insisté sur le fait que son expérience personnelle n’était pas ce qui comptait le plus:
“Je pourrais longuement parler des mauvais traitements et des abus que nous avons subis en détention, croyez-moi”
, a-t-elle déclaré,
“mais ce n’est pas le sujet essentiel. Soyons clairs: un génocide est en train de se produire sous nos yeux, diffusé en direct.”
Thunberg a souligné que
“personne ne peut prétendre ignorer ce qui se passe” et qu’“à l’avenir, nul ne pourra dire qu’il ne savait pas”.
Elle a accusé Israël de
“poursuivre et d’intensifier une destruction massive animée d’une intention génocidaire, visant à effacer tout un peuple, toute une nation sous les yeux du monde”.
“Nous ne pouvons pas détourner le regard de Gaza ni des autres régions qui souffrent dans l’indifférence : le Congo, le Soudan, l’Afghanistan, et tant d’autres encore”
, a-t-elle ajouté.
“Ce que nous faisons n’est que le strict minimum.”
“Je ne comprendrai jamais comment l’être humain peut faire preuve d’une telle cruauté, ni comment on peut délibérément affamer des millions de personnes prises au piège d’un blocus illégal, prolongement de décennies d’oppression et d’apartheid”
, a conclu la militante.
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